Trois questions au bourgmestre de la commune de N’djili Papy Mbumba Ngaliema

Kinshasa, 23 mai 2023 (ACP).- Le 18 novembre 2022, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi a signé une ordonnance portant nomination des bourgmestres et de leurs adjoints. C’est le 3 janvier 2023 que le bourgmestre de la commune de N’djili, Papy Mbumba Ngaliema, entre en fonction, après une cérémonie de remise et reprise. Cinq (5) mois après sa prise de fonction, il s’est prêté aux questions de l’ACP pour éclairer l’opinion sur les questions de l’insécurité, des activités économiques ainsi que des infrastructures de sa municipalité. Question 1  : Après 5 mois de votre prise de fonction, quelles sont les actions prioritaires à impact visible que vous avez menées dans votre juridiction ? R/  : «  Lorsque je suis entré en fonction le 3 janvier 2023, j›ai dit officiellement que je travaillerai conformément à la mission que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka m’ont confiée. Elle se focalise sur deux volets, à savoir  la sécurité de la population et la salubrité. Sur le plan de la sécurité, depuis notre arrivée à N’djili, nous avons opté pour l’organisation des audiences foraines, dans l’objectif de décourager ceux qui créent l’insécurité dans nos différents quartiers de la commune de N’djili. A ce jour, nous sommes déjà à la 7ème audience, et les inciviques appelés communément « Kuluna » sont condamnés sur le lieu de leurs crimes. Cette collaboration avec la justice a réduit sensiblement des cas d’insécurité dans la commune. La jeunesse de N›djili est dans le secteur informel, malheureusement pour nous, 80 % de ces bandits nous viennent d’autres communes. Voilà pourquoi, je demande toujours à la population de ma juridiction de collaborer avec le bourgmestre, la police et l’administration communale, car c’est en dénonçant ces inciviques que  nous rendons service à la nation. Quant au volet salubrité, nous nous battons, avec nos maigres moyens, pour rendre notre commune propre. Je pense que si vous passez aujourd’hui sur le boulevard Lumumba, dans son tronçon compris entre les rivières N’djili et Nthianga, vous constaterez que nous faisons un grand travail. Des montagnes d’immondices qui étaient au niveau du saut de mouton du marché Bitabe et sous la passerelle ont disparu. Bien qu’il existe encore des poches de résistances, nous fournissons des efforts pour rendre la commune de N’djili propre. Concernant l’opération coup de poing et celle de la lutte contre la nuisance sonore, nous continuons à mener le combat chaque jour. Nonobstant les difficultés rencontrées, nous parvenons à faire quelque chose de considérable. Pour la nuisance sonore par exemple, la brigade de salubrité de Ndjili, accompagnée de la police communale sillonnent pour veiller au respect de la loi. Les récalcitrants sont punis, les biens sont saisis et les amendes transactionnelles sont payées. » Question 2  : La commune de Ndjili est comptée parmi les municipalités où    s’effectuent plus les activités informelles, bref, la débrouillardise. Quelle est votre politique en tant qu’autorité municipale pour promouvoir l’entrepreneuriat ? R/ : « Très bonne question ! N›djili était jadis réputée pour son dynamisme dans l’entrepreneuriat. Une municipalité qui nourrit la ville de Kinshasa avec les légumes qui viennent de la pépinière de la rivière N’djili. Nous trouvons également des bons mécaniciens, si pas les meilleurs de la capitale, voire de la RDC. Aujourd’hui, la même municipalité présente une autre image à la face du monde. Car N’djili n’est pas que la commune des artisans, nous avons maintenant des médecins, des magistrats, des avocats, des professeurs d’universités, des journalistes moi-même je suis un exemple. Nous travaillons pour pérenniser ces acquis. Nous ne devons pas négliger le métier artisanal, mais l’encadrer pour que cela se fasse dans l’ordre et dans le respect de la loi. Pas des garages, pas des constructions anarchiques et surtout pas trop des kiosques. Plusieurs défis sont à relever dans ma commune. La population connait des problèmes liés à l’accès à l’eau potable, à l’électricité, et à cela s’ajoute la pauvreté. Cependant, N’djili a une population très courageuse, une main d’œuvre disponible et qualifiée. Sur chaque avenue de N’djili, vous avez toutes les catégories de gens. Cette commune a besoin d’un nouveau souffle, d’un nouveau dynamisme. Voilà pourquoi nous sommes là pour orienter les choses conformément à la vision du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. » Question 3  : Quel est l’état des infrastructures dans votre commune ? R/  : «  S’agissant de l›état de délabrement de la voirie urbaine, cette question a été portée sur la table de l›autorité urbaine et celle-ci a répondu favorablement à cette demande. Sous l›impulsion du Président de la République, soutenue par le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila Mbaka, dans un bref délai, la commune de N’djili va se transformer en chantier de construction et de reconstruction. Il est prévu : la réhabilitation des boulevards Luemba et Kimbuta, la construction de la grande direction « Maitre Croquet » de la place Sainte-Thérése jusqu’à la commune de Kimbanseke, la construction d’un nouveau bâtiment Administratif ainsi que la transformation du terrain de football « Sainte-Thérése » en stade moderne. N’djili est une commune du district de Tshangu, dans la ville de Kinshasa, située au sud de la commune Masina et séparée par le boulevard Lumumba. Elle est l’une des vieilles cités planifiées par les Belges, à l’instar des communes de Bandalungwa, Lemba et Matete. Elle se situe à l’est de la ville sur une plaine. Au-delà de la rivière Ndjili, dans sa partie ouest, la commune de N’djili est bornée au sud par la commune de Kimbanseke. Elle compte 13 quartiers populaires. A ne pas oublier, la commune de N’djili a donné son nom à l’aéroport international de Ndjili et pourtant celui-ci est situé dans la commune de Nsele. » ACP/