Kisangani, 06 juillet 2025 (ACP).- La clôture de l’atelier de vulgarisation des textes légaux sur le secteur minier dans la Tshopo au Nord-Est de la République Démocratique du Congo a été marquée dimanche à Kisangani par un appel à la normalisation du secteur, a constaté l’ACP.
« Nous ne voulons plus d’une économie parallèle, opaque, source de conflits, d’évasion fiscale et d’atteintes à l’environnement. Ce que nous voulons, c’est un secteur minier légal, normalisé, encadré, productif et pacifié », a déclaré le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga, lors de la cérémonie de clôture.
Le chef de l’exécutif provincial a présenté un nouveau cadre moral et juridique censé guider les différents acteurs impliqués dans l’exploitation minière, avant de formuler quatre recommandations jugées prioritaires. Il a notamment insisté sur l’obligation pour les opérateurs miniers de se conformer aux normes juridiques, environnementales, sociales et fiscales, tandis que les services étatiques sont appelés à assurer un suivi rigoureux et transparent.
Le gouverneur a également exhorté les ministères provinciaux concernés à renforcer les mécanismes de coordination et à veiller au respect strict des attributions réglementaires.
Le ministre provincial des Mines, Thomas Mesemo Wa Mesemo, a pour sa part dressé un état des lieux préoccupant du secteur minier artisanal dans la province, soulignant qu’une part importante de l’activité échappe encore au circuit formel.
« Des missions conjointes seront déployées sur les sites miniers pour vulgariser les conclusions de cet atelier. Un plan de formalisation de l’exploitation artisanale sera lancé avant la fin de l’année avec l’appui de nos partenaires », a-t-il annoncé.
Les autorités provinciales entendent faire du secteur minier un levier structurant du développement local, en misant sur la transparence, la légalité et une gouvernance responsable. ACP/C.L.