Kisangani, 2 juillet 2025 (ACP).- Un appel solennel au respect strict des textes légaux et réglementaires encadrant l’exploitation minière a été lancé mardi à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, au nord-est de la République démocratique du Congo, par les autorités provinciales, à l’ouverture d’un atelier de vulgarisation consacré au secteur minier, a constaté l’ACP.
« Nul n’est censé ignorer la loi. L’ignorance n’est pas une excuse, mais un risque majeur pour vous et vos activités. Connaître la loi, c’est vous protéger, garantir la sécurité juridique de vos investissements et agir en partenaire du développement », a déclaré le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga.
Organisée dans le cadre du programme provincial « Tshopo-Mosala », cette rencontre s’inscrit dans l’axe consacré à la formalisation et à l’encadrement du secteur minier. Elle vise à renforcer la conformité des activités extractives avec les normes légales, à améliorer la gouvernance minière et à accroître la mobilisation des recettes publiques.
Le gouverneur a exhorté les services étatiques à éviter les chevauchements de compétences, les tracasseries administratives et les abus des agents de l’ordre, tout en appelant à une gestion rigoureuse et légale de la fiscalité minière.
« La vulgarisation des textes miniers n’est pas une action ponctuelle, mais une politique publique assumée. Ce cadre d’échange vous permettra de rafraîchir vos connaissances, de mieux encadrer les exploitants et de contribuer efficacement au développement du secteur minier dans la légalité », a-t-il ajouté.
Le ministre provincial des Mines, Thomas-César Mesemo wa Mesemo, a, de son côté, salué la mobilisation des différents acteurs autour de cette initiative. Il a rappelé que la transparence et la légalité de l’exploitation minière sont des conditions essentielles pour assurer un impact réel sur l’économie régionale.
« La Tshopo regorge de richesses minières qui peuvent transformer notre économie. Mais pour cela, nous devons les exploiter de façon responsable, légale et transparente, dans le respect des droits de l’État et des populations. Chaque taxe payée, chaque redevance versée, est une pierre posée à l’édifice du développement », a-t-il affirmé.
Réunissant des acteurs publics et privés, cet atelier s’inscrit dans une dynamique de dialogue et de responsabilisation, visant à faire du secteur minier un levier de croissance durable, fondé sur la redevabilité et l’État de droit. ACP/UKB