Tshopo : difficile prise en charge des grands parents et vieillards  (chef de division provinciale)

Kisangani, 23 juillet 2024 (ACP). Les vieillards des hospices de la province de la Tshopo, (nord-est de la République démocratique du Congo), ne sont plus pris en charge par le gouvernement depuis l’année 1975, a-t-on appris d’un cadre administration des hospices des vieillards de cette partie du pays, dans un entretien, mardi.

« Avant 1975, les vieillards internés dans les hospices publics étaient totalement pris en charge par le gouvernement. C’est après avoir interrompu la subvention que les derniers vieillards de l’hospice de la commune Lubunga se sont dispersés. Depuis, leur hospice n’a jamais accueilli un seul vieillard. Quelques années plus tard, c’est le tour des vieillards de la commune Kabondo de se verser dans les rues, par manque d’une bonne prise en charge », a déclaré Gérard Lifenya Basosila, le chef de division provinciale des hospices des vieillards de la province de la Tshopo.

Et de poursuivre : « n’eût été d’autres services de l’Etat d’occuper les locaux de cette commune, ils seraient déjà spoliés. Malgré les années sombres de l’après 1975, ce n’est que l’hospice de la commune Tshopo qui tient debout avec vingt-six (26) vieillards en son sein »

Il a salué, néanmoins, les interventions circonstancielles des certaines organisations non gouvernementales (ONGs) et des églises locales, qui parviennent à combler tant soit peu les besoins alimentaire et vestimentaire des vieillards, dans l’hospice public de la commune Tshopo comme privés de l’église catholique.

« C’est grâce aux assistances des ONGs et des églises locales que les vieillards des hospices de la province de la Tshopo essaient de vivre. Ils les apportent occasionnellement à manger et à se vêtir. Nous avons quand même ici un centre de santé pour vieillards mais sans aucun médicament de spécialité », a poursuivi M. Gérard Lifenya.

Abordé à ce sujet, le professeur Jean-Claude Mulongo, chef de département et enseignant de sociologie à l’Université de Kisangani, a indiqué que, la prise en charge des vieillards doit être premièrement une préoccupation du gouvernement, en suite, de la famille et des personnes de bonne volonté.

« Cette catégorie des personnes doit faire l’objet de la préoccupation du gouvernement, au même titre que les enfants et les handicapés. On en parle peu, pourtant ce sont les gens qui ont marqué les esprits et assumé certaines responsabilités importantes dans la république. Le gouvernement pouvait, à travers le ministère des affaires sociales, voir comment assurer la longévité de tous les vieillards qui ne peuvent plus agir d’eux-mêmes », a-t-il indiqué.

Les entretiens ont été réalisés à l’occasion de la journée du 23 juillet, date consacrée annuellement aux grands-parents et des personnes âgées. C’est une journée internationale instaurée par le pape François, le 31 janvier 202. En ce 4ème anniversaire, le thème retenu est : « Dans ma vieillesse, ne m’abandonne pas ». Pour le souverain pontife, c’est une journée particulière pour prier pour « nos grands-parents et les personnes âgées et leur montrer l’importance que ces personnes ont dans notre cœur ».

ACP/C.L.

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