Kisangani, 2 Juillet 2025 (ACP).- La commémoration de la journée internationale des veuves et orphelins a été considérée, par le conseiller du ministre provincial en charge du Genre, comme une matière à réflexion, lors de la célébration de ladite journée mardi à Kinsangani, chef-lieu de la Tshopo, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a constaté l’ACP.
« (…) Cette commémoration devrait nous permettre de réfléchir ensemble (…) pour que les veuves et orphelins puissent voir leurs droits être respectés. Car, il y a lieu de donner un nouveau sens à leur vie », a déclaré Franck Mapose, conseiller du ministre provincial de Genre et représentant de celui-ci à la cérémonie commémorative de la journée internationale des veuves et orphelins.
Il s’est exprimé ainsi après avoir suivi le tableau sombre de la situation des veuves et orphelins peint par la présidente provinciale d’une structure qui encadre cette catégorie de personnes.
« Les veuves Congolaises sont marginalisées. Elles prennent la charge familiale malgré elles ; elles ne connaissent pas leurs droits. Il est difficile d’atteindre celles qui vivent dans des milieux reculés. Les orphelines mariées aux hommes plus âgés vivent dans des conditions déplorable », a déploré Dorothée Ife Boloko , présidente provinciale de l’Union des reines veuves du monde ( URVEM), tout en soutenant que la prise en compte des droits des veuves les rendront capables de participer à l’économie et au développement national.
Les différentes guerres et conflits armés qu’a connus le pays depuis les années de l’indépendance ont créé beaucoup de veuves et orphelins. « Depuis l’indépendance de la RDC en 1960 , plusieurs guerres et rébellions s’en sont suivies jusqu’à celle en cours dans l’est du pays, y compris le conflit communautaire Mbole – Lengola à Kinsangani, qui ont endeuillé notre pays laissant des traces de tueries et ont accentués les souffrances qu’endurent les veuves et orphelins », a poursuivi Dorothée Ife Boloko.
La structure qui encadre les veuves et orphelins en province de la Tshopo a formulé plusieurs recommandations à l’endroit des autorités pour qu’elles puissent prendre en considération les différents problèmes posés en vue d’ y apporter des solutions idoines.
Depuis 2012, le monde compte environ cent cinquante millions (150 000 000) de veuves dont quatre-vingt-un mille (81 000) parmi elles sont victimes de violences physiques de tout genre. ACP/UKB