Kinshasa, 22 juillet 2022 (ACP).- Le grand chef de la tribu Enya de la ville de Kisangani, Lifenya Kaasa Soku, plaide pour l’unité de la grande Orientale tant sur le plan politique, coutumier que spirituel pour permettre son développement intégral, indique un document parvenu vendredi à l’ACP.
Selon la source, ce membre de la coordination de la Conférence des présidents des communautés de base de la Tshopo (CPCB/Tshopo) estime que les intérêts de sa communauté sont bafoués depuis l’époque colonial jusqu’à ce jour, laissant entendre que même après l’indépendance du pays en 1960, la reconnaissance de l’entité coutumière Enya n’est pas prise en compte par toutes les administrations successives, notamment de Kasa-Vubu, passant par Mobutu.
Il a indiqué que le représentant de cette tribu se trouve à Kinshasa, afin d’obtenir les actes administratif et juridique de la reconnaissance du groupement Enya comme entité coutumière incorporée dans la ville de Kisangani, et également obtenir la protection des sites, vestiges traditionnels et patrimoine culturel.
Lifenya Kaasa réclame aussi, poursuit le document, le respect de la représentativité qui, selon lui, est un droit reconnu par la Constitution, estimant que le peuple Enya n’a jamais occupé un poste de responsabilité ou de gestion au sein de la province, encore moins au niveau de la ville.
En sa qualité d’autorité coutumière, Lifenya Kaasa sollicite l’implication du gouvernement central pour faire appliquer les textes de la République, avant de souhaiter le rétablissement de la paix sociale dans toutes les institutions provinciales.
Initiateur du projet «Mémoriel aux martyrs 1964-1965 de la province Orientale démembrée» qui est à sa 3ème édition, conclut le document, Lifenya Kaasa Soku sollicite l’implication du pouvoir dans l’organisation de la 4ème édition qui est en préparation. Cette tribu est connue pour son patrimoine culturel «la chute de WAGENYA», déclarée patrimoine national, rappelle-t-on. ACP/ODM/RNL/Fmb/Cfm/SGB/KAF