Kananga, 5 juin 2024 (ACP), Les aliments vendus sur la voie publique sont à la base de l’insalubrité déplorée dans la ville de Kananga, au Kasaï Central, centre de la République Démocratique du Congo (RDC), a appris mercredi l’ACP, d’une étude sur le développement de cette province.
« Les aliments sont généralement préparés et vendus dans les conditions anti hygiéniques avec des possibilités limitées d’approvisionnement en eau salubre, d’accès aux services sanitaires aux installations de traitement des ordures ménagères », a souligné le chercheur Laurent Kabata auteur de cette étude.
Et d’observer : « aussi les aliments vendus sur la voie publique comportaient-ils un risque élevé d’intoxication alimentaire par contamination microbienne, d’usage inadéquat d’additifs alimentaires et de contamination d’amibiase ».
Pour ce chercheur, l’infrastructure de contrôle alimentaire s’avère généralement inadéquate en raison de limitation des ressources disponibles et de carence de gestion souvent observées.
« Les laboratoires de contrôle alimentaire sont souvent mal équipés et manquent d’analystes convenablement formés », a ajouté la source.
Face aux multiples problèmes de développement endogène auxquels le Kasaï Central est confronté, entre autres, le manque d’infrastructure, la carence des fermes, l’absence d’esprit d’épargne, M. Laurent Kabata a suggérée au pouvoir public la mobilisation des ressources financières pour la construction des infrastructures routières, des centrales hydroélectriques.
Dans le même contexte, il en a appelé à la création d’esprit d’entreprise dans le chef de la population, la recherche des investisseurs en conjugaison avec une politique fiscale conséquente et l’orientation des aides bilatérales dans la construction des infrastructures routières.
A cela se sont ajouté : « la lutte contre la déflation monétaire et la promotion de la culture de prêt par des banques existantes dans le cadre des investissements privés. ACP/Kayu