Kinshasa 23 septembre 2022(ACP).- 348 (trois cent quarante-huit) zones de Santé (ZS) sur les 519 (cinq cent dix-neuf) que compte la République démocratique du Congo (RDC) sont endémiques de la schistosomiase, a indiqué vendredi, au cours d’un entretien avec l’ACP, le Dr Sylvain Mupoyi, spécialiste en parasitologie à la direction du Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive (PNL MTN-CTP).
Il a défini la schistosomiase comme une maladie parasitaire provoquée par une parasite appelé « schistosoma ». Il a énuméré deux types de schistosomiase, à savoir la schistosomiase urinaire qui a comme signe clé les urines mélangés au sang, et la schistosomiase intestinale qui pose des problèmes dans le système digestif.
Selon le Dr Mupoyi qui a décrit la situation épidémiologique de la schistosomiase en RDC, le pays a enregistré depuis le début de 2022, 26 millions d’enfants à l’âge scolaire qui ont besoin d’un traitement préventif contre la schistosomiase conformément aux statistiques du programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive.
La schistosomiase intestinale se manifeste par les signes intestinaux, c’est-à-dire la personne fait des selles mélangées avec le sang. La maladie se transmet pendant des activités agricoles, domestiques et récréatives habituelles qui les exposent les personnes à l’eau contaminée, a expliqué le Dr Mupoyi.
Pour lui, le manque d’hygiène et la pratique de certains jeux d’enfants à l’âge scolaire, telles que la natation ou la pêche dans les eaux infestées, rendent les personnes, particulièrement les enfants, vulnérables à l’infection.
Comment soigner la schistosomiase
Par ailleurs, le Dr Sylvain Mupoyi a fait savoir que le traitement de cette maladie passe par le praziquantel (un anthelminthique efficace contre certains vers plats). Ce traitement qui est périodique à grande échelle en fonction de la population vise à réduire le nombre de malades.
Il s’agit d’une démarche plus globale incluant l’accès à l’eau potable, à l’assainissement approprié, ainsi qu’à la lutte contre les gastéropodes. Pour ce spécialiste en parasitologie, le praziquantel peut être distribué à toute la population avec un accent sur les enfants à l’âge scolaire de 5 à 14 ans, qui sont le groupe à risque.
Il a indiqué qu’en dehors de la prise des médicaments, la meilleure prévention contre la schistosomiase consiste en l’assainissement régulier de l’environnement et en la consommation d’eau potable. ACP/Kayu/SGB/TKM