Kinshasa, 15 mars. 2023 (ACP). – Les acteurs impliqués dans la nutrition ont été appelés mardi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) à réglementer la commercialisation des substituts du lait maternel (SLM)
Cet atelier a été consacré à l’élaboration de la proposition de loi portant réglementation de la commercialisation des substituts du lait maternel, des aliments et ustensiles d’alimentation destinés aux nourrissons et aux jeunes enfants en RDC.
« J’apprécie la collaboration de toutes les parties prenantes, ce qui témoigne non seulement de l’importance de la question qui nous réunit ici, mais aussi de l’engagement du gouvernement dans la recherche de la solution pour mettre fin à la malnutrition à travers la mise en place des mesures qui vont réglementer la commercialisation des substituts du lait maternel », a déclaré le directeur de la Direction d’études et planification du ministère de la Santé, Thomas Kataba Ndireyata, au nom du secrétaire général à la Santé publique.
Il a, à cet effet, salué les engagements des organisations internationales, notamment l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé et les autres qui ont milité pour la promotion de la nutrition à travers le code congolais de commercialisation des substituts du lait maternel.
Trois actions pouvant aider à réduire sensiblement la malnutrition en RDC
Par ailleurs, le directeur général du Programme national de nutrition (PRONANUT), Bruno Bindamba a fait savoir qu’il y a trois actions pouvant aider à réduire sensiblement la malnutrition en RDC. Il s’agit de la mise au sein du nouveau-né dans l’heure qui suit l’accouchement, de l’allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois et de l’allaitement associé aux autres aliments jusqu’ à l’âge de 2 ans », a précisé M. Bindamba.
Pour lui, cet atelier vise la bonne marche vers une proposition de loi en RDC et permet de collecter les contributions de toutes les parties prenantes intervenant dans le secteur sensible et spécifique de la nutrition.
« La malnutrition constitue un problème de santé publique en RDC car actuellement, la malnutrition chronique (retard de croissance) touche 9 millions d’enfants avec une prévalence autour de 42 %, tandis que la malnutrition aigüe sévère touche environs 6,5 millions d’enfants », a-t-il fait savoir.
M. Bindamba a souligné qu’à peu près 11 millions d’enfants sont touchés par toutes les deux formes de malnutrition. Ce qui témoigne qu’il s’agit d’un problème de santé publique pour la RDC. D’autres pratiques telles que l’ajout des autres subsistances à coté de l’allaitement interfèrent sur le geste simple de santé et des pratiques familiales essentielles.
Le directeur général du PRONANUT a, à cette occasion, rappelé qu’en 2006, le ministère de la Santé a élaboré un code congolais de commercialisation des substituts du lait maternel. Jusqu’à là, ce code qui prévoit des sanctions, jusque-là, ne pas appliqué et comporte des insuffisances
Une loi opportune pour restreindre la commercialisation des SLM
Par ailleurs, le chef de section nutrition/Unicef en RDC, Denis Garnier a, au nom des partenaires, faits avoir que cet événement vient à point nommée et constitue une opportunité pour permettre au gouvernement de la RDC et ses partenaires de réfléchir ensemble en vue d’adopter une proposition de loi qui, d’une part vise à restreindre la commercialisation agressive des produits (Substitut du lait maternel) nuisant à l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant et, d’autre part, qui renforce les sanctions à l’encontre des contrevenants.
Il a affirmé que les pratiques inappropriées de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant notamment l’introduction précoce avant les six premiers mois des substituts du liat maternel et de Léau sont parmi les causes de la malnutrition chronique qui reste stagnante à 40 % depuis deux décennies.
M. Garnier a réaffirmé le soutien le soutient des tous les partenaires (OMS et autres) au gouvernement de la RDC, notamment le ministère de la Santé, a insisté sur la contribution des parties prenantes dans élaboration de ce précieux document pour l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants en RDC. ACP/