Kinshasa, 05 mai 2023 (ACP).- Un appel à la réglementation de la profession de sage-femme a été lancé vendredi à Kinshasa en République Démocratique du Congo, par le président de la Société congolaise des sages-femmes (SCOSAF), Ambroka Kabeya, à l’occasion de la Journée internationale des sages-femmes, célébrée le 5 mai de chaque année.
« Les sages-femmes sont des soldats sur la ligne de front des soins maternels et infantiles. Elles livrent la bataille pour faire en sorte que les femmes survivent à leur accouchement et que les nouveau-nés puissent naître en sécurité. D’où un appel à la réglementation et à la régulation du secteur peut protéger la profession de sage-femme dans l’exercice de leur métier », a affirmé M. Amborka lors cette journée internationale placée sous le thème « Ensemble à nouveau : de l’évidence à la réalité ».
De son coté, le directeur de la direction de santé et groupe spécifique, Jean Bertin Epumbe, représentant le secrétaire général à la Santé, a salué l’engagement du parlement qui travaille pour réglementer la profession de sage-femme. « Partout dans le monde et particulièrement en RDC, les sages-femmes jouent un rôle essentiel, celui de faire évoluer le pays vers les Objectifs de développement durablement (ODD) d’ici 2030, c’est-à-dire de réduire le taux de décès maternels et infantiles, de réduire la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant en faisant passer le message lors des consultations prénatales (CPN). Les sages-femmes sauvent également la vie des couples en les aidant à faire la planification familiale pour déterminer le nombre d’enfants », a-t-il renchéri.
Il a fait savoir que le ministère de la Santé publique multiplie les efforts pour protéger les sages-femmes en ayant un cadre légal.
Pour le représentant adjoint du Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) en RDC, Kennet Ehouzou, cette agence qui est partenaire principal de la SCOSAF, soutient les sages-femmes en offrant une formation de qualité afin qu’aucune femme ne meurt en donnant la vie en RDC.
M.Ehouzou a souligné que l’UNFPA travaille pour faire en sorte que d’ici 2030, on parvienne à « zéro décès maternel, zéro besoin non satisfait en planification familiale et zéro violence basée sur le genre ».
« Chaque deux minutes, une femme meurt en donnant la vie, ainsi les sages-femmes constituent un moyen pour réduire les décès maternels et néonatals. C’est pourquoi il faut défendre l’accès universel aux sages-femmes de qualité », a précisé le représentant adjoint de l’UNFPA.
Par ailleurs, plus de 100 sages-femmes ont prêté serment, à cette occasion, en vue d’adhérer à la SCOSAF. Elles ont, en effet, pris l’engagement solennel de consacrer leur vie au service de la santé de la mère, de l’enfant et de la famille.
Le travail de sage-femme consiste à accompagner les femmes enceintes, les nouveau-nés, les mères et les familles au cours d’une phase très sensible de leur vie et à garantir la qualité des soins.
Cette journée est l’occasion de découvrir ce métier de « donneuse de vie », de rendre hommage aux femmes ou aux hommes qui le pratiquent et de montrer leur importance au sein de la société.ACP/