Kinshasa, 28 juillet 2024 (ACP).-Un appel à l’amélioration des services de dermatologie en République démocratique du Congo (RDC) a été lancé samedi à Kinshasa par la Société congolaise de dermatologie, lors de la 11eme édition de la matinée dermatologique, placée sous le thème « Dermatologie d’ici et d’ailleurs ».
«Nous avons constaté que notre pratique dermatologique évolue timidement par rapport aux pays occidentaux. C’est pourquoi nous lançons un appel au gouvernement congolais à l’amélioration des services de dermatologie en vue d’une bonne pratique auprès de la population », a indiqué le Dr Richard Nkwembe Mpileng, président de la Société congolaise de dermatologie.
Le Dr Nkwembe a fait savoir qu’il était question d’un échange entre le personnel de santé sur la pratique dermatologique, une spécialité qui étudie la peau, ses affections et leurs traitements.
Par ailleurs, le Dr René Odimba, assistant au service de dermatologie et maladies vénériennes aux Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK), a axé son intervention sur l’étude intitulée « La pratique de la dermatologie en RDC, avis du dermatologiste d’ici ».
Il a souligné qu’en Afrique, nous avons qu’un seul dermatologue pour plusieurs millions d’habitants. Cette même étude a montré que 33% patients utilisent les produits indigènes pendant, voire même après le traitement médical en RDC.
« Le travail du dermatologue ou d’un service de dermatologie varie des soins de santé primaire au rôle du consultant ou encore à la formation de personnel de santé pour traiter un nombre élevé des patients », a-t-il expliqué.
Selon une autre étude transversale et analytique menée auprès des élèves âgés de 3 à 15 ans par le Dr Paya, entre mai et juin 2023 dans 3 établissements scolaires de Kisantu, choisis de façon aléatoire, la prévalence de la gale était de 249 cas sur 1.000 élèves soit 24,9%.
Il a, à cette occasion, recommandé une sensibilisation active de professionnel de la santé ainsi de la population pour permettre un diagnostic et une prise en charge précoce dans le but de limiter le risque de transmission ou de propagation de la maladie de même que la surinfection et des complications systémiques.
Ce médecin a déploré le fait que dans la ville de Kinshasa, la dermatologie s’exerce au niveau tertiaire et la rémunération est non satisfaisante.
Selon lui, la RDC ne compte pas de dermatologues dans certaines provinces, notamment au Sankuru. ACP/C.L.