Apport de l’activité maraîchère à la promotion de la  sécurité alimentaire

Kinshasa, 29 Septembre 2020 (ACP).- L’activité maraîchère contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la création d’emplois et à la lutte contre la pauvreté, indique  le résultat  d’une étude publiée dans  le nouveau numéro de la Revue africaine d’environnement et d’agriculture (RAFEA), paru  au courant de  ce mois de septembre 2020.

Cette étude menée par les chercheurs Théophane Bukele Kekemb et  Jonathan Abata Korimboyi  dans le site maraicher de la Lukaya, dans la commune de Mont-Ngafula, est  intitulée «Revenus des exploitants maraîchers de Kinshasa : diagnostic technico-commercial et analyse économétrique».

Elle a visé d’une manière générale,  d’améliorer les revenus des maraîchers et de rendre l’activité durable dans les zones de production à Kinshasa et  d’une manière spécifiquement à mesurer l’impact de la vente des produits maraîchers sur le revenu des exploitants.

A cet effet, les chercheurs  soutiennent que la logique de production est liée au marché et non à l’impact sur le revenu, et la rentabilité n’est pas le critère décisionnel dominant pour l’exploitant maraîcher.

Ils préconisent d’autres études  pour tester si la différence entre ces deux classements est statistiquement significative, étant donné les faibles écarts d’impact sur le revenu maraîcher.

Le seuil de rentabilité de la culture d’ananas située à 552. 792 FC

Le seuil de rentabilité de la culture d’ananas se situe à 552. 792 FC (Franc Congolais) pour une superficie moyenne d’un hectare avec un coût total de production qui s’élève à 1 928 141,03 FC et un profit annuel de 282 283,97 FC, soit 13 % des recettes totales.

Selon une étude intitulée «Analyse socioéconomique de la culture de l’ananas (Ananas comosus (L). Merr.) à Tshela dans la province du Kongo central en République Démocratique du Congo» publiée dans  la même  revue, l’ananas est cultivé dans plusieurs régions mais sa promotion comme une spéculation stratégique reste une étape à franchir.

Les résultats de cette étude montrent que les hommes (95,8 %) sont plus actifs que les femmes dans la filière ananas à Tshela. Cette culture est pratiquée sur des petites superficies moyennes de 10603±8522 m2 et les acteurs ne sont pas suffisamment organisés pour une bonne commercialisation de la production sur les marchés.

Selon les chercheurs Aiko Ikonso Mwengi, Roger Ntoto M’Vubu, auteur de cette étude, la culture d’ananas connait des contraintes liées à la production, notamment l’absence d’une demande d’ananas pour des fins de transformation en produits dérivés, le manque d’accès au crédit pour financer les activités de production et l’absence d’unités de transformation dans le territoire de Tshela.

Ils ont soutenu que les cultures fruitières jouent un rôle non négligeable dans l’alimentation des populations à travers le monde.Pour rendre durable la production de l’ananas dans le territoire de Tshela, une meilleure organisation du marché et des acteurs s’avère nécessaire, selon   ces chercheurs. ACP /Fng/Fmb/GGK

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