Kinshasa 1er mai 2025 (ACP).- La nécessité de revisiter la loi sur l’eau en République démocratique du Congo pour favoriser l’accès à l’eau potable à tous les citoyens, a été parmi les recommandations d’un atelier de deux jours, du 28 au 29 avril, organisé par les organisations de la société civile environnementale à Kinshasa, capitale du pays selon une note technique consulté jeudi par l’ACP.
« A entendre les partages, la loi sur l’eau nécessite une ré visitation. (…) Et certaines choses qui ont été initiées par la loi, jusqu’à présent elles ne sont pas encore mises en place. Ces recommandations et résultats de cet atelier doivent être remontés au niveau des structures qui doivent prendre des décisions pour être informées de ce qui se passe sur terrain», a déclaré Nestor Tshitoko Kasongo, directeur en charge des petites unités de production et distribution de l’eau potable au secrétariat général du ministère des Ressources hydrauliques et électricité.
D’après lui, malgré que la RDC soit riche en ressources hydrauliques et riches en ressources qui peuvent produire de l’eau pour donner de l’eau potable à sa population, le résultat sur terrain est négatif.
« Le taux à l’accès à l’eau est vraiment négatif par rapport à d’autres pays africains qui n’ont même pas cette potentialité comme la nôtre », a-t-il dit.
Il a indiqué qu’à Kinshasa, tout comme dans d’autres provinces, la population est en manque d’eau potable malgré la multitude de sources d’eau.
« Quand il n’y a pas accès à l’eau, quand l’eau n’est pas potable et quand il n’y a pas une réglementation qui soit traditionnelle pour le savoir endogène ou la loi moderne sur les questions qui entourent l’eau, c’est la population, les communautés locales et les peuples autochtones qui en souffrent», a renchéri Dorothée Lisenga, présidente de l’exécutif.
Elle a fait savoir que ces questions concernant l’accès à l’eau méritent d’être amenées dans un autre site pour l’étendre en dehors des sites du projet.
Au deuxième jour de l’atelier, les participants ont, lors des travaux en groupe, proposé plusieurs actions pouvant améliorer l’accès à l’eau. Parmi elles figurent entre autres ; la traduction pour vulgarisation de la loi sur l’eau en langues locales, la dotation des exemplaires de la loi sur l’eau à l’administration et aux acteurs intervenants dans le secteur, l’identification des mesures à prendre par les provinces et les Entités territoriales décentralisées (ETD) et l’organisation d’un dialogue multi acteurs sur la mise en œuvre de la loi et de ses mesures d’application.
Cet atelier de deux jours organisé par le Centre des technologies innovatrices et le développement durable (CTIDD) en collaboration avec la Coalition des Femmes Leaders pour l’Environnement et le Développement Durable (CFLEDD) est la phase 3 de son projet d’appui à la protection des eaux douces de la cuvette centrale dans les 5 provinces de l’Equateur démembré en RDC.
Il a visé l’implication des acteurs étatiques et non étatiques sur les plaidoyers en lien avec les garanties légales des droits d’accès à l’eau et les contrastes observés entre la libéralisation du secteur de l’eau et le faible investissement dans la production de l’eau potable au niveau rural.ACP/C.L.