Bunia, 23 Février 2024 (ACP).- Plus de 1701 personnes, dont 863 patients soignés et 838 interventions chirurgicales réalisées, ont été prises en charge, au centre de traumatologie de l’ONG internationale « Médecins sans frontières (MSF) » pour les populations affectées par la recrudescence des attaques de groupes armés en Ituri, dans l’Est de la République démocratique du Congo,, selon un communiqué de presse de cette ONG consulté vendredi par l’ACP. « Ouvert en juin 2023, le centre de traumatologie Salama vient offrir aux populations affectées par ces violences de soins vitaux notamment des femmes et des enfants. Entre juin et décembre 2023, les équipes de MSF à Bunia ont traité 863 patients et réalisé 838 interventions chirurgicales », a-t-on lu dans ce communiqué. Le Dr Patrick Nkemenang, coordinateur médical de MSF, cité dans ce document, a précisé l’importance du projet : « l’activité chirurgicale développée en Ituri par MSF répond aux besoins des personnes les plus vulnérables de la province, celles provenant des zones périphériques où l’accès aux soins de santé demeure très difficile ». Il a fait savoir qu’avec une capacité d’accueil limitée, l’hôpital général de référence (HGR) de Bunia ne pouvait pas répondre seul aux besoins d’une population en pleine croissance démographique, d’où la nécessité pour MSF, d’apporter davantage de support dans les soins de santé chirurgicaux accessibles à tous dans un contexte sécuritaire volatile. MSF a fait savoir que ce centre de soins traumatologiques et orthopédiques, avec une capacité totale de 45 lits, joue un rôle crucial car les équipes médicales traitent les patients brûlés et fournissent des soins post-traumatiques, notamment physiothérapies pour réduire le niveau d’invalidité fonctionnelle que les patients pourraient autrement subir tout au long de leur vie. Depuis la mi-février, la recrudescence des attaques des groupes armés a entraîné un grand nombre de personnes blessées et tuées, alerte MSF. Cette organisation note qu’à ce jour, dans la province de l’Ituri ce conflit a contraint plus de 1,63 million de personnes, soit un tiers de la population à fuir leur domicile. ACP/