Cancer du sang : le retard diagnostic, un défi à relever

Kinshasa, 2 juillet 2025 (ACP). –Le retard de diagnostic a été relevé comme un grand défi dans la prise en charge de cancer du sang, au cours d’une matinée scientifique tenue mercredi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). 

« Le retard du diagnostic est un défi à relever dans la prise en charge de cancer du sang, dont la solution impliquerait plusieurs facteurs », a déclaré le Dr. Pierrot Lebughe, chef de service de l’hématologie-rhumatologie des cliniques universitaires de Kinshasa. Il a indiqué que parmi ces facteurs, il y a la méconnaissance de la maladie par la population, les malades et les médecins généralistes ; l’organisation du système de santé, l’auto prise en charge du malade, ce qui rend difficile la prise en charge en définitif en milieu spécialisé. Pour le Dr. Lebughe, cette journée basée sur l’oncohématologie de l’adulte aux cliniques universitaires de Kinshasa, a passé en revue, tous les malades reçus depuis vingt ans, qui étaient consultés et hospitalisés pour le problème de cancer du sang. 

« On a relevé le défi notamment sur le diagnostic, et la prise en charge. Nous pensons cette fois-ci, faire des études à venir pour bien évaluer l’ampleur du problème pas seulement au niveau de l’hôpital, mais aussi au niveau de la communauté, afin d’évaluer le poids que représente l’oncohématologie et organiser le système de prise en charge pour améliorer les résultats et survie des malades », a-t-il dit. De son côté, le Dr. Jean François Diasonama a, à son tour, souligné qu’il faut que la population arrête de croire que la maladie est d’ordre spirituel, et qu’elle reste attentif à l’apparition des signes tels qu’une fatigue intense, des infections fréquentes, des saignements anormaux et des douleurs osseuses. « Je conseille à la population de se faire consulter au plus vite, car un diagnostic précoce augmente la chance de survie. La plupart des malades succombent parce qu’ils se font consultés au stade avancé de la maladie », a-t-il déploré. 

Il a, par ailleurs, recommandé à l’État congolais de mettre sur pied un système de référencement permettant aux médecins généralistes d’y transférer les malades en cas des signes d’alerte. Du côté de système de santé, il a souhaité d’organiser les formations continues pour les médecins généralistes qui reçoivent quotidiennement les malades.  ACP/

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