Cancer du sein : un gynécologue recommande la prévention et le dépistage comme traitement

Kinshasa,  20 octobre 2024 (ACP).- La prévention et le dépistage précoce (par l’auto palpation) ont été recommandés comme meilleur traitement du cancer du sein, au cours d’une conférence organisée  samedi sous le thème « Cancer du sein: Plus une fatalité », à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

« Nous recommandons la prévention et le dépistage précoce ou l’auto palpation comme meilleur traitement contre le cancer du sein. Ce dernier peut être prévenu en surveillant certains facteurs le favorisant et en se dépistant le plus tôt possible », a déclaré le Dr Charlotte Ndandu, gynécologue à l’hôpital HJ. 

Selon elle, le cancer du sein constitue un problème de santé publique en RDC à cause de son ampleur et de sa gravité. 

Cette spécialiste a laissé entendre qu’en RDC, les statistiques ne sont pas disponibles, mais les estimations indiquent que deux femmes sur dix présentent une boule dans le sein ; parmi elles, une est atteinte de cancer du sein. 

Les statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèlent qu’en 2013, plus de 1,6 million des cas, dont 580.000 décès, ont été enregistrés. En 2022, 2,3 millions de cas, dont 670.000 décès, ont été également enregistrés au niveau mondial. 

À en croire Dr Ndandu, le cancer du sein ne présente pas des symptômes à son début. Mais au stade avancé, il se manifeste par la présence du nodule (une boule) dans le sein, le changement de la couleur du sein, l’endurcissement du sein en peau d’orange, l’augmentation ou la diminution du volume du sein, etc. 

La prise en compte des facteurs de risque peut prévenir la survenue de cancer du sein

De son côté, le Dr Joseph Bangambe, médecin directeur de l’hôpital HJ, a indiqué que le cancer du sein est d’origine inconnue. Ainsi, la prise en compte et la surveillance des facteurs de risque peuvent prévenir sa survenue. 

« La prise en compte et la surveillance des facteurs de risque comme le sexe féminin (bien que les hommes ne sont pas épargnés), l’âge (plus de 50 ans), le diabète du type 2, l’obésité et le surpoids, le manque d’activité physique, la prise d’alcool et du tabac etc, permettent de prévenir cette maladie », a-t-il ajouté.

En outre, le Dr Fabrice Bokambandja, chef de division anatomie-pathologie (Anapath) au Centre national de lutte contre le cancer, a, à son tour, souligné que le cancer du sein est le premier tueur par cancer chez la femme en RDC et dans le monde. 

Parmi les moyens de diagnostic, l’hystopathologie (la discipline médicale destinée à faire un diagnostic par l’étude microscopique des tissus) occupe une place importante dans la prise en charge. 

« J’ai simplement expliqué l’intérêt de l’Anapath dans le diagnostic de cancer du sein. Il consiste à déterminer le type et le stade de la maladie afin de préciser quelle prise en charge à adopter », a dit le Dr Bokambandja. 

Par ailleurs, le Dr Mashala Bangambe, coordonnateur du club de gynécologie obstétrique et autres initiatives, a, à cette occasion, annoncé la marche de sensibilisation contre le cancer du sein le 26 octobre à Kinshasa,  allant du Rond-point Huilerie à l’hôpital HJ, pendant laquelle les prestataires de santé échangeront avec la population sur l’existence et la prévention du cancer du sein.

Cette conférence a été organisée par le « Club de gynécologie obstétrique et autres initiatives en partenariat avec l’hôpital HJ ». ACP/JF

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