Kinshasa, 17 octobre 2023 (ACP).- Les femmes ont été appelées mardi à Kinshasa en RDC à s’informer auprès des prestataires des soins de santé sur la pratique d’autopalpation des seins en vue de prévenir le cancer du sein, a déclaré un gynécologue-obstétricien au cours d’un entretien avec l’ACP.
« En ce mois d’octobre dénommé « octobre rose », dédié à la sensibilisation au cancer, j’invite toutes les femmes à partir de 30 ans de procéder au dépistage régulier individuel ou de masse du cancer du sein. Elles peuvent aller consulter un médecin spécialiste ou un prestataire des soins de santé chez qui elles pourront obtenir des explications en détail sur la pratique de l’autopalpation », a indiqué le Dr Patrick Kahindo Muyayalo, gynécologue-obstétricien aux cliniques universitaires de Kinshasa (CUK).
« Il existe plusieurs moyens pour faire un dépistage individuel, notamment l’autopalpation. Pour le faire, vous vous placez devant un miroir, vous regardez d’abord vos seins pour voir s’il n’y a pas d’anomalie entre les deux et ensuite vous commencez à palper à la recherche d’une masse ou d’une boule anormale, et si vous remarquer une anomalie, allez à l’hôpital », a-t- il ajouté.
Ce spécialiste a, par la même occasion, invité les femmes en général et celles qui présentent des risques en particulier, notamment celles ayant des membres de famille souffrant du cancer du sein et celles qui ont plus de 30 ans, à profiter des campagnes de sensibilisation organisées dans des structures sanitaires en ce mois d’« octobre rose » pour se faire dépister afin de pouvoir détecter à temps toute anomalie en vue d’une prise en charge adéquate.
Ce gynécologue a fait savoir que le cancer englobe un vaste groupe de maladies qui peuvent apparaitre dans plusieurs organes du corps dont le sein, et caractérisé par une multiplication anormale et incontrôlée des cellules.
Il a indiqué que le cancer du sein se manifeste notamment par une simple douleur ou une boule au niveau du sein, une asymétrie entre les seins, un écoulement anormal, voire sanglant, du mamelon, l’épaississement et le durcissement du sein, et à un stade très avancé, il y a une ulcération de la peau (une plaie qui n’a pas tendance à se cicatriser).
Le Dr Kahindo est aussi secrétaire en charge de la recherche au département de gynécologie et obstétrique des cliniques universitaires de Kinshasa. ACP/Kayu