Kinshasa, 15 février 2024(ACP).- Les étudiants de la faculté de médecine de l’Université de Kinshasa (Unikin) en République démocratique du Congo ont été encouragés vendredi, à se spécialiser sur des maladies non transmissibles pour améliorer le système de santé future, au cours d’une conférence organisée en marge de la journée mondiale de cancer de l’enfant, célébrée le 15 février de chaque année.
« Le cancer n’épargne personne même les tous petits sont concernés. Il faut savoir choisir sa spécialité après les études. Préparez-vous à embrasser les spécialités mais en restant objectif avec la réalité. Dans ce que vous allez embrasser, prenez les spécialités qui s’occupent des maladies non transmissibles comme le cancer », a déclaré le Dr bienvenu Lebwaze, directeur national du centre national de lutte contre le cancer (CNLC).
« Il y a plusieurs raisons notamment, la population est en contact avec l’environnement. On a plus besoin du traitement des maladies non transmissibles que transmissibles car cava aider dans notre système de santé future », a-t-il ajouté.
Dr. Lebwaze a fait savoir que les cancers les plus diagnostiqués chez l’enfant sont le lymphome, le cancer de rein et de l’œil.
« Même avant que l’enfant naisse, il peut faire le cancer. Soyons plus vigilants et attentifs. Si l’enfant a une masse, il faut se confier aux médecins », a-t-il dit.
Par ailleurs, le Dr René Ngiyulu, pédiatre aux cliniques universitaires de Kinshasa a indiqué que le cancer de l’enfant est agressif, progresse rapidement et est guérissable à 80% s’il est pris en charge attend.
« Aux CUK, le mois de janvier on a eu 14 patients souffrant de cancer et la semaine passée nous avons eu 5 nouveaux patient. Tous viennent toujours au stade avancé parce qu’ils n’ont pas l’information », a-t-il déploré.
Il a invité les autorités à aider les professionnels de santé avec des matériels afin d’être efficace dans la prise en charge des cancers chez les enfants.
Le dépistage, un des défis du CNLC
De son côté, Dr. Benjamin Penge, coordonnateur technique du CNLC a noté que cette structure a des défis à relever dans la lutte contre le cancer dans le pays. Il s’agit notamment de ceux liés aux infrastructures, aux ressources humaines, à l’engagement communautaire ainsi qu’à la sensibilisation et au dépistage.
En outre, le Dr Théodore ASSANI, représentant du secrétaire général à la santé a indiqué que dans le cadre de la couverture santé universelle (CSU) le gouvernement à travers ses partenaires dont « ROCHE » a déjà la possibilité de mobiliser les moyens pour le diagnostic, le traitement et la prise en charge du cancer.
« Puisque le traitement du cancer coûte très cher, le gouvernement a levé l’option que cela soit désormais pris en compte dans le paquet disponible dans le cadre de cette CSU », a-t-il dit.
Le cancer désigne l’ensemble des maladies provoquées par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon excessive. Il peut toucher plusieurs organes comme le sein. La prévention est le diagnostic. ACP/CL