Kinshasa, 17 septembre 2024 (ACP).- La position concertée de la société civile de la République démocratique du Congo à la COP16 sur la biodiversité (ou 16ème Conférence des Parties) prévue du 21 octobre au 1er Novembre 2024 à Cali en Colombie, a été évoquée mardi lors d’une réunion à Kinshasa.
« En Marge des activités de préparation de la COP16 par le Gouvernement, nous les membres de Concertation des organisations de la société civile et des peuples autochtones sur la biodiversité (COSPAB) avons organisé cet atelier pour préparer la position concertée qu’on va couler dans le programme et l’agenda du gouvernement qui va participer au 16eme la COP16, du 21 octobre au 1er Novembre 2024, à Cali en Colombie », a déclaré Jonas Itongwa Mukumo, directeur exécutif de l’Alliance Nationale d’Appui et de Promotion des Aires et Territoires du Patrimoine Autochtone et Communautaire en RDC (Anapac).
Selon M. Itongwa qui l’a dit au cours d’une réunion sur la mise à jour des membres de COSPAB, le gouvernement de la RDC se prépare également à participer à la 29eme session des Nations Unies sur le climat (COP 29) à Bokou à Azerbaïdjan du 11 au 22 novembre 2024.
Il a fait savoir qu’il y a des enjeux importants à cette rencontre internationale, notamment la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité, le suivi et les questions liées au financement et aux ressources génétiques. Il a indiqué que la biodiversité de la RDC constitue un patrimoine naturel d’une valeur inestimable, tant sur le plan écologique que socio-économique.
« Nous, étant acteurs de la société civile et défenseurs des droits des peuples autochtones, nous voulons que nos préoccupations soient prises en compte dans l’agenda du Gouvernement », a-t-il insisté.
M. Joseph Itongwa a martelé sur les mécanismes du financement qui préoccupent au plus haut point les communautés locales et les peuples autochtones qui sont pourtant des gardiens de la biodiversité.
Il a suggéré la prise en compte des droits des peuples autochtones, de leurs territoires et des aires protégées qui doivent faire partie réellement de la comptabilité des autres mesures efficace de conservation (AMEC).
Résultats attendus
Par ailleurs, plusieurs résultats ont été attendus lors de cette réunion par les participants, notamment l’analyse des avancées sur le financement de la biodiversité, le rapport sur les progrès réalisés depuis la COP précédente, l’identification des meilleures pratiques et des initiatives réussies ayant contribué à la conservation de la biodiversité et l’élaboration d’une position commune sur les mécanismes de financement.
Cette réunion a eu pour but de garantir les voix des peuples autochtones et des communautés locales dans les discussions sur le financement de la biodiversité. Elle a bénéficié du financement de l’ANAPAC et de « Rainforest Fondation Norway » et a connu plus de 110 participants.
La COP16 sera la première conférence des parties organisée suite à l’accord historique de Kunming-Montréal, signé le 19 décembre 2022, ayant fixé des objectifs aux Etats signataires en matière de protection de la biodiversité. À la COP 16, les gouvernements devront donc évaluer l’état de la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité décidé à la COP15. Autrement dit, ils devront évaluer leurs progrès par rapport aux objectifs fixés en 2022, selon les experts. ACP/C.L.