Kinshasa, 6 mai 2025 (ACP).- Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo intensifient les efforts en vue d’une interruption «rapide» de la transmission animal-homme de l’épidémie du charbon au Nord-Kivu avec 16 cas suspects et un cas humain confirmé, a appris mardi l’ACP d’un communiqué de l’OMS.
«Nos efforts sont concentrés sur l’interruption rapide de la transmission animal-homme. 16 cas suspects et un cas humain confirmé ont été notifiés dans la province du Nord–Kivu. Nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement, les communautés et les partenaires pour renforcer les mesures de réponse afin de protéger la santé publique maintenant et à l’avenir», a déclaré le Dr Boureima Hama Sambo, Représentant de l’OMS en RDC, cité dans le communiqué.
«Un décès a été enregistré parmi les cas. Pendant ce temps, l’épidémie a touché quatre zones de santé autour du lac Édouard, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda. Elle est liée à celle en cours du côté ougandais du lac, où sept cas humains suspects ont été notifiés dans le district de Kabale (ouest). Les efforts de réponse sont en cours, y compris la vaccination du bétail», a ajouté la source.
Pour répondre efficacement à l’épidémie, a poursuivi le communiqué, l’OMS et ses partenaires travaillent sous l’approche unifiée «Une seule santé», afin de protéger la santé humaine, environnementale et animale, reconnaissant l’interconnexion des trois aspects et la nécessité de mesures globales.
Selon ce représentant de l’OMS en RDC, sa structure réalise une évaluation pour déterminer le risque de propagation de l’infection et soutient les autorités sanitaires pour renforcer la réponse, y compris la surveillance des maladies et l’investigation pour identifier la source de l’épidémie et les chaînes de transmission, ainsi que la fourniture de matériel médical et de traitement.
Aussi, l’OMS facilite la coordination transfrontalière entre la RDC et l’Ouganda pour améliorer la réponse à l’épidémie.
Le charbon est une infection bactérienne qui affecte principalement les animaux. Les humains peuvent contracter la maladie directement ou indirectement à partir d’animaux infectés, ou par exposition à des produits animaux infectés ou contaminés.
Chez l’homme, le charbon n’est généralement pas considéré comme contagieux, bien que des cas rares de transmission de personne à personne existent.
Le Dr Hama Sambo est convaincu que prévenir la maladie chez les animaux aide à protéger la santé humaine.
La réponse par l’approche «Une seule santé», a-t-il soutenu, est essentielle pour aborder l’ensemble du spectre de la lutte contre la maladie, de la prévention à la détection, la préparation, la réponse et la gestion, contribuant ainsi à la sécurité sanitaire mondiale.
ACP/ODM