Mbandaka, 12 avril 2025 (ACP).- Des mesures préventives pour éliminer le M-pox ont été expliquées, lors d’un point de presse samedi à la division provinciale de la santé (DPS) à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur, dans l’ouest de la République démocratique du Congo.
« Comme vous le savez, il se dit beaucoup de choses autour de l’épidémie de M-pox au sein de notre communauté. C’est la raison pour laquelle nous avons appelé la presse afin d’éclairer l’opinion sur toutes les rumeurs qui circulent dans la communauté », a déclaré Dr Jean Louis Kwasia, Chef de Division provincial ad intérim de la division provinciale de santé de l’Equateur.
Il ajoute que « en rapport avec cette situation, je tiens à dire que le soin des maladies de M-pox reste gratuit et est assuré au niveau des centres de traitement M-pox. Par conséquent, s’il y a des perceptions erronées concernant cette maladie, nous demandons à la population de dénoncer énergiquement toutes ces pratiques afin que des mesures appropriées soient prises. Sinon, nous travaillons pour que ces institutions soient respectées et appliquées avec toute la rigueur nécessaire ».
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, que « la prise en charge du M-pox est holistique : elle comprend un accompagnement global, médical, nutritionnel et psychologique. Tous ces volets ne sont pas pris en compte dans un traitement traditionnel. Cette prise en charge ne se fait pas pour tous les malades car il y a des différenciations selon la sévérité de la maladie. Par exemple, une femme enceinte ou allaitante et un patient atteint du M-pox qui est également affecté par le VIH nécessitent une attention particulière en fonction des complications présentées. Toutes ces spécificités font que chaque malade bénéficie d’un traitement qui lui est approprié ; cette différence n’est pas observée dans le traitement traditionnel. Je vous confirme que la prise en charge médicale est la meilleure pour répondre efficacement aux besoins des malades atteints du M-pox dans notre communauté ».
Dr Jean Louis Kwasia, a conclu en disant : « Devant un cas suspect se manifestant sous forme de peau d’orange ou si cela ne contient pas de liquide, vous pouvez rapidement savoir qu’il s’agit de rougeole. En revanche, pour le M-pox, il s’agit d’une zone sous forme de vésicule ou cloche qui contient du liquide et évolue vers le pustule ; lorsque ce liquide se transforme en croûte, déjà là, la population peut suspecter un cas de M-pox. Toutefois, nous recommandons qu’en cas de fièvre, le malade se rende au centre de santé le plus proche afin qu’il puisse être prélevé ; seul le laboratoire doit fournir un diagnostic précis en indiquant s’il s’agit de rougeole ou d’autre chose comme le M-pox.»
Notons que comme dans le cas de toute épidémie, il y a des mesures qui doivent être appliquées pour rompre la chaîne de transmission. Dans un premier temps, il s’agit des mesures barrières visant à limiter le contact entre le virus et la population : lavage correct des mains, port du masque, isolement des cas atteints du M pox, vaccination et sensibilisation de la population. Une communauté bien sensibilisée et éduquée pourra comprendre les risques liés à certaines pratiques.
ACP/C.L.