Fièvre jaune : la RDC parmi les pays d’Afrique avec des cas notifiés

Kinshasa, 17 avril 2023 (ACP).- 12 pays d’Afrique subsaharienne dont la République démocratique du Congo (RDC) ont notifié en 2022 des cas confirmés de fièvre jaune, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans une note d’information.

« Ces 12 pays sont le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Niger, le Nigéria, l’Ouganda, la République centrafricaine, la RDC, la République du Congo, la Sierra Leone et le Tchad », a précisé l’OMS.

Dans huit de ces pays, la transmission se poursuit depuis 2021 (Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria, République centrafricaine).

Depuis 2021, un total de 203 cas confirmés et 252 cas probables avec 40 décès et un taux de létalité de 9 % ont été signalés dans ces pays africains. Sur ces décès, 23 ont été notifiés parmi les cas confirmés (taux de létalité parmi les cas confirmés de 11 %). Le taux de létalité global élevé parmi les cas confirmés en 2021 (17 décès, 11 %) a peu varié en 2022 (six décès, 12%).

La République démocratique  du Congo (RDC) a notifié en 2022 quatre cas de  fièvre jaune  confirmés au laboratoire dont trois cas à Kinshasa et un cas dans la province du Kongo Central. En 2021, ce pays a enregistré huit cas confirmés de fièvre jaune dans les provinces du Nord-Ubangi, du Bas-Uélé et de la Tshuapa.

Que ce qu’est la fièvre jaune ?

La fièvre jaune est une maladie à tendance épidémique qui peut être prévenue par la vaccination. Elle est causée par un arbovirus qui est transmis à l’être humain par des piqûres de moustiques des genres Aedes et Haemagogus infectés.

La période d’incubation varie de 3 à 6 jours. Nombreuses sont les personnes infectées qui ne développent pas de symptômes, mais lorsque ceux-ci apparaissent, les plus courants sont de la fièvre, des douleurs musculaires, principalement dorsales, des céphalées, une perte d’appétit et des nausées ou des vomissements.

Dans la plupart des cas, les symptômes se résolvent au bout de 3 à 4 jours. Un faible pourcentage de cas évolue vers une phase toxique avec une infection systémique affectant le foie et les reins. Ces patients peuvent présenter des symptômes plus sévères : fièvre élevée, douleurs abdominales avec vomissements, ictère et urines foncées dues à une insuffisance hépatique et rénale aiguë.

Des saignements peuvent apparaître au niveau de la bouche, du nez, des yeux ou de l’estomac. Pour environ la moitié des patients présentant des symptômes sévères, le décès peut survenir dans les 7 à 10 jours.

Il est possible de prévenir la fièvre jaune grâce à un vaccin efficace, sûr et abordable. Une seule dose du vaccin antiamaril suffit à conférer une immunité durable et une protection à vie contre la maladie.

Selon les estimations de l’OMS et de l’UNICEF de la couverture vaccinale nationale, en 2021, la couverture vaccinale systématique contre la fièvre jaune dans la Région africaine pour les vaccinations de l’enfant était de 48 %, bien inférieure au seuil de 80 % requis pour obtenir une immunité de la population contre la maladie.

ACP/

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