Kinshasa, 5 novembre 2024 (ACP).- Les jeunes de la République Démocratique du Congo ont été encouragés mardi à s’engager dans la lutte contre le changement climatique, lors de la journée de la 4ème édition d’un Forum sur le climat, organisé du 4 au 6 à Kinshasa.
« Les jeunes doivent être inclus dans le développement de solutions climatiques. Leur perspective est cruciale pour créer des politiques et des initiatives qui répondent aux besoins des générations présentes et futures. C’est dans ce sens que la sensibilisation sur les enjeux climatiques et les opportunités offertes par la nouvelle économie du climat est essentielle », a déclaré, Yves Milan, directeur général de l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN).
« La RDC se sert de la nouvelle économie du climat en vue de créer des emplois et de renforcer les financements verts. La place de la jeunesse est d’autant plus importante vu leur proportion, leur rôle dans l’avenir du pays et dans la réponse face au changement climatique », a-t-il ajouté.
Pour sa part, John Wickot Wakandwa, président du conseil d’administration de l’Asbl « Radio Verte », a évoqué l’aspect du traitement des informations environnementales par les journalistes congolais, a l’exemple de la province du Maniema.
«Je pense que parler de la sensibilisation et de l’éducation environnementale sans former préalablement les journalistes sur les enjeux importants de cette thématique, ce n’est qu’évangéliser dans le désert », a-t-il dit. Un enseignement basé sur la communication environnementale recommandé
Par ailleurs, un enseignement basé sur la communication environnementale a été recommandé aux institutions d’enseignement supérieur par le président du conseil d’administration de l’Asbl « Radio Verte » « Les institutions d’enseignement supérieur et universitaire organisant en leur sein les sciences de l’information et de la communication devraient organiser un enseignement basé sur la communication environnementale afin de former des journalistes ayant pour spécialité l’environnement en vue de leurs permettre d’être à la hauteur de cette tâche immense », a souligné M. Wickot Wakandwa.
Il a fait savoir que la RDC est le deuxième pays forestier tropical le plus important au monde avec 155,5 millions d’hectares de forêts tropicales représentant 10% de la planète, et plus de 60% des forêts du Bassin du Congo.
En dépit de sa dotation naturelle en forêt tropicale et d’autres ressources naturelles, la situation du pays reste délicate, car 63,3 % de la population vit en deçà du seuil de la pauvreté, ce qui expose la population aux effets du changement climatique, a-t-il affirmé.
Selon les experts du Groupe de la Banque mondiale, les pauvres subiront plus des conséquences des changements climatiques comme les inondations, les sécheresses, les cyclones et les vagues de chaleur qui perturberont les écosystèmes.
Pour faire face à ce phénomène mondial, la RDC a conclu plusieurs accords internationaux sur le climat, y inclus la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 1992 ; le Protocole de Kyoto en 1997 à la CCNUCC et l’Accord de Paris en 2016.
En 2021, le pays a soumis sa contribution déterminée au niveau National (CDN) visant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et en 2022, la RDC a élaboré son Plan national d’adaptation aux changements climatiques (PNA) pour la période 2022-2026, qui vise à renforcer la résilience du pays face aux impacts du climat et à promouvoir un développement durable.
La 4ème édition du forum des jeunes sur le climat organisée par la Dynamique des jeunes pour l’environnement et le développement durable (Dyjedd) constitue un cadre pour les organisateurs d’élaborer une charte 2024 qui va résumer toutes les recommandations des travaux en vue de mener plaidoyer auprès des décideurs.
ACP/C.L.