Grève des vétérinaires : plaidoyer pour un service minimum dans un abattoir de Kinshasa

Kinshasa, 13 septembre 2023 (ACP).- Un abattoir public de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) a plaidé mercredi, pour le maintien d’un service minimum malgré la grève déclenchée par les médecins vétérinaires, a appris l’ACP de cet établissement public.

« Nous déplorons le fait que cette grève qui concerne les professionnels de santé, y compris les médecins vétérinaires, paralyse notre service. Nous comprenons leur  mouvement, mais nous le fustigeons du fait qu’il n’y ait pas un service minimum alors que partout où la grève est déclenchée, il y a toujours un service minimum organisé pour éviter la paralysie totale du service. Tél n’est pas le cas ici où les grévistes refusent le service minimum », a déclaré à l’ACP  M. Patrick Mbiki Nzenga, directeur général de l’abattoir public de Masina.

« Ici,  les grévistes empêchent  même  certains membres non affiliés aux syndicats ayant décrété la grève de travailler. Ceci est anormal et bloque de manière sensible notre fonctionnement. La grève est un droit garanti par la Constitution, mais elle doit se faire sur base du respect de la loi en la matière », a encore dit M. Mbiki.

Selon ce dernier, cette situation favorise de manière indéniable l’abattage clandestin des bêtes avec des risques incalculables pour la population.

« Les grévistes, en acceptant de défendre leurs revendications, doivent également accepter cette obligation qui est d’organiser un service minimum car faute de cela, les syndicats à travers les grévistes, favorisent implicitement l’abattage clandestin aux conséquences incalculables pour la population », a fait savoir le directeur général de ce service public.

Par conséquent, M. Mbiki a sollicité auprès des syndicats un accord devant permettre à son service et aux commerçants qui amènent leurs bêtes de travailler pour offrir à la population des viandes de bonne qualité et saines.

« Nous demandons aux syndicats de nous accorder ne fût-ce que deux ou trois heures d’abattage des bêtes. Et nous allons nous organiser avec les commerçants qui amènent leurs bêtes pour que la population ne puisse être exposée aux maladies », a-t-il insisté.

La grève des professionnels de santé a été déclenchée par le syndicat il y a de cela une semaine. Cette grève a des effets collatéraux pour l’abattoir public  qui est un service de l’État créé depuis 1959 et inauguré en 1964. ACP/KKP

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