Komanda, 8 Novembre 20222(ACP).- Le directeur de la Caritas du diocèse de Bunia révérend Abbé Justin Zanamuzi Tingitiabo a révélé que la zone de santé de Komanda est endémique aux cas de paludisme, infections respiratoires aiguës, fièvre typhoïde et la malnutrition surtout chez les enfants de moins de 5 ans parmi les déplacés.
Il l’a dit à la cité de Komanda située à 73km de Bunia lors de la présentation du projet de « Renforcement de l’accès aux soins de santé primaires, de santé de reproductive et aux services de prises en charge de violences basées sur le genre, en réponse aux besoins vitaux des communautés affectées par la crise humanitaire« .
Justin Zanamuzi Tingitiabo a laissé entendre que cette situation est à la base de décès signalés dans la communauté surtout infantiles et maternels du fait que les femmes déplacées internes ne sont pas en mesure de payer les frais d’accouchement et d’autres services de santé hormis dans les formations sanitaires appuyées.
Il a fait remarqué que les populations des aires de santé de Komanda et de Beyi sont les plus affectées par les traumatismes des attaques répétées des ADF accompagnées de tueries et incendies de biens de la population d’où a-t-il plaidé la nécessité d’une prise en charge adéquate en santé mentale.
Justin Zanamuzi a déclaré que son organisation a dénombré 42.201 personnes déplacées internes vivant en majorité en familles d’accueil dans la zone de santé de Komanda et environs.
Le directeur de la Caritas/Bunia a expliqué que ces personnes déplacées identifiées précisément dans les aires de santé de Komanda, Mangusu, Makayanga Mangiva vivent en majorité au niveau de différentes familles d’accueil sont constituées pour la plupart de retournés présentant les mêmes vulnérabilités que les personnes déplacées internes.
Il a affirmé que d’autres personnes déplacées internes principalement les pygmées environ 380 ménages vivent quant eux dans les centres collectifs ajoutant que les violations des droits humains les plus citées conte ces personnes vulnérables sont les violences sexuelles, coups et blessures, enlèvement.
La précarité dans laquelle vivent les femmes et filles déplacées a-t-il poursuivi les contraint à la pratique du sexe de survie d’où leur exposition aux risques de grossesses précoces et des infections sexuellement transmissibles.
La situation de protection à Komanda reste imprévisible
Par ailleurs dans le registre sécuritaire a-t-il ajouté la situation de protection à Komanda et ses environs reste imprévisible étant donné la présence des hommes armés dans les périphéries.
Ce projet est une réponse au rapport d’évaluation rapide multisectorielle des zones de santé de Komanda et de Nyakunde du 14 février 2022 et du 20 au 28 Avril 2022 fait par la Caritas/Bunia avec l’appui de ses partenaires ledit rapport qui a ressorti les besoins et gaps en médicaments, en réhabilitation des infrastructures, appui aux victimes de violences sexuelles et celles basées sur le genre, appui en matériels et équipements/intrants sanitaires en vue d’administrer des soins de santé gratuits aux vulnérables, souligne t-on . ACP/Kayu/Awa/KAI/FMB/GTW