Bunia, 18 novembre 2023(ACP).- La société civile ainsi que les autorités politico-admnistratives sont invitées à s’investir dans l’assainissement pour inverser la tendance haussière du paludisme, la première pathologie en termes de morbidité et de mortalité dans la province de l’Ituri au Nord-est de la République Démocratique du Congo, a appris samedi l’ACP de source sanitaire.
« Le paludisme c’est la première pathologie dans la province en termes morbidité et de mortalité. Il faut inverser cette tendance pour que qu’il ait moins des cas de paludisme. Ainsi, la société civile et les autorités sont tenus de s’investir dans l’assainissement urbain et de nos ménages », a indiqué le chef de division provinciale de la santé (DPS) Ituri, Dr Louis Tchulo lors d’une séance de rédevabilité avec l’Asbl Santé rurale(SANRU).
« Pour réussir à inverser la tendance de paludisme, nous n’allons pas attendre que les gens soient malades pour les soigner. [….] Si chacun de nous s’impliquait, nous serons en mesure d’inverser la tendance d’ici 2030 pour que toute la population congolaise vive sainement sans beaucoup de décès chez des enfants et des femmes enceintes », a-t-il ajouté.
SANRU, a signifié Dr Louis Tchulo, est l’un des principaux partenaires dans la lutte contre le paludisme, une grande maladie endémique dans le pays qui fait même de challenge dans les Objectifs de développement durable (ODD).
Parmi les activités de cette ONG, il a cité, entre autres, les soins de santé primaires, l’approvisionnement des zones de santé en médicaments, les initiatives des sites de soins communautaires pour approcher les services avec les villages les plus éloignés et l’accompagnement dans le renforcement du système de santé.
Le bilan est, selon Dr Louis Tchulo, positif concernant le déroulement de ces activités qui s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre le paludisme effectué par SANRU en collaboration avec d’autres partenaires comme la CARITAS du diocèse de Bunia et l’ONG APEC.
En outre, Derrick Bobwa a, au nom de la coordination nationale de renforcement du système communautaire, expliqué que son organisation a pour mission d’accompagner SANRU dans la distribution des moustiquaires à travers la vérification avant et après cette tâche.
« Nous allons passer de ménages à ménages vérifier si ils ont réellement réussi leurs moustiquaires en bonne et due forme. On à plusieurs défis à relever notamment nos vérificateurs qui ne sont pas souvent acceptés dans les ménages » a-t-il déploré.
En plus de la conseillère du gouverneur militaire en charge des affaires humanitaires Jeanne Alasha, le directeur de la CARITAS du diocèse de Bunia le révérend Abbé Justin Zanamuzi, quelques autorités politico-administratives et des délégués de certaines structures de la société ont participé à cette manifestation qui annonce le processus de la campagne de distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée (MILD), renseigne-t-on. ACP/C.L.