Bunia, 31 juillet 2024 (ACP).- Le renforcement de la surveillance est compté parmi les actions retenues par la Division provinciale de la santé (DPS)/Ituri, dans le Nord-est de la République démocratique du Congo, pour prévenir la Mpox ou la variole du singe, a appris mercredi l’ACP de source administrative.
«A ce jour, l’Ituri a enregistré seulement quatre cas suspects. Mais nous sommes en train de craindre parce que notre province est à côté du Nord-Kivu qui notifie beaucoup des cas de Mpox, de même que la Tshopo. Raison pour laquelle, comme première action, nous avons renforcé la surveillance », a déclaré le Dr Blaise Bolokoto, chef de bureau de communication de la DPS/Ituri.
«On a donné la définition exacte des cas de la Mpox au niveau de zones de santé. Actuellement les prestataires sont en train de faire attention. Une fois il y a des cas similaires avec des signes, notamment l’apparition d’une forte fièvre et des bulles sur la peau du patient qui contiennent de liquide, ils doivent signaler directement», a-t-il précisé.
Outre le renforcement de la surveillance, le Dr Bolokoto a indiqué que les mêmes mesures préventives retenues contre la maladie à virus Ebola et la Covid-19, doivent aussi être observées pour prévenir la Mpox.
«Il faut se laver les mains, il faut éviter de toucher les cadavres, les animaux morts sans explication. [….]. Il faut vraiment respecter les mesures barrières», a-t-il conseillé.
La Mpox ou la variole du singe est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmise de l’animal à l’humain. Elle se transmet à l’humain à partir des rongeurs (par exemple, en Afrique, les écureuils de forêt ou rat de Gambie). Toutefois, le réservoir animal n’a pas encore été formellement identifié. D’après une étude publiée en 2021 par l’Institut Pasteur, concernant la variole du singe en République centrafricaine, l’histoire génomique suggère de multiples introductions depuis des réservoirs animaux forestiers.
Bien qu’on l’appelle encore fréquemment variole « du singe », ce n’est pas via les singes que cette maladie se transmet à l’humain, mais à partir des rongeurs.
La transmission du virus Mpox chez l’humain, se fait soit par contact direct avec des animaux infectés, soit par contact avec les lésions cutanées ou les fluides biologiques, ou encore de façon indirecte via des matériaux contaminés (comme la literie ou les surfaces). Elle peut aussi se faire à travers les gouttelettes respiratoires d’une personne infectée. ACP/ODM