Bunia, 29 avril 2025 (ACP).- Les techniciens vétérinaires de l’Ituri (Nord-est de la République démocratique du Congo), ont été formés mardi, sur la pratique du diagnostic des maladies animalesà l’aide du logiciel «EMA i+», lors d’un atelier organisé à Bunia par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
«Avec ce logiciel, vous pouvez constater une maladie qui est trop loin, par exemple en territoire de Mahagi. Une fois balancé dans ce logiciel, vous allez vous rendre compte que celui qui est en territoire de Aru, Mambasa ou toute personne qui l’utilise va directement être informée d’un événement qui vient de se passer trop loin», s’est félicité le coordonnateur provincial du Service national d’Epidémio surveillance (SENES)/Ituri
Jean-Paul Kasereka.
«Donc c’est pour essayer de faciliter la transmission des événements pour qu’on trouve les solutions pendant un temps record», a-t-il précisé.
En plus de la formation sur l’utilisation de l’outil numérique sous examen, M. Jean-Paul Kasereka a indiqué que ses agents sont édifiés sur comment faire le diagnostic de certaines maladies animales qui, auparavant semblait difficile.
«Il y a même des personnes qui ne savaient pas bien diagnostiquer les maladies, mais avec cette formation, on a essayé de donner encore les éclaircissements et les orientations qui peuvent guider même un vétérinaire ou bien une autre personne même de la communauté à constater que ça, c’est telle maladie ou ça peut orienter vers telle maladie», a-t-il dit.
Cependant, le coordonnateur provincial du SENES a épinglé le grand défi auquel son service fait face celui de manque d’un laboratoire d’analyses des échantillons.
«On n’a pas de laboratoire de vétérinaire. Quand on vient de prélever les échantillons à examiner sur le terrain, même si on peut connaître une maladie à 50%, comme ça se confirme au laboratoire.[….]Auparavant il fallait envoyer les échantillons à Goma, et après Goma peut-être c’est à Kinshasa, ça peut arriver là-bas où on vous dit que vos échantillons sont inadéquats et le processus prend beaucoup de jours», a-t-il déploré.
La mise en œuvre du projet de Renforcement des capacités de préparation et de réponse aux pandémies (SOPRAP)dans cinq provinces de la RDC à savoir Ituri, Bas Uélé, Sankuru, Nord-Kivu et Sud-Kivu a été facilitée par le fonds de lutte contre les pandémies, la FAO, en collaboration avec d’autres entités, telles que l’OMS et l’UNICEF.
Ce projet comprend plusieurs activités alignées sur trois domaines techniques du Joint External Evaluation (JEE) : (i) la surveillance, (ii) le système des laboratoires, et (iii) les ressources humaines.
C’est dans ce cadre qu’une première phase de formation des agents vétérinaires dédiés à la surveillance est organisée simultanément dans 2 des 5 provinces ciblées par le projet. ACP/ODM