Bunia, 27 avril 2025 (ACP).- Des techniciens vétérinaires du Service national d’épidémiosurveillence (Senes), ont été formés samedi, sur le renforcement du système de surveillance des maladies animales en temps réel, grâce à l’outil numérique «Event mobile application ( Ema-i)», à Bunia, province d’Ituri ( Nord- est) de la République démocratique du Congo (RDC).
«L’objectif principal de cette formation consiste à renforcer le système de surveillance et la notification des maladies animales afin de mieux se préparer aux éventuelles épidémies et pandémies grâce à l’outil numérique Ema-i», a déclaré le Dr Gaston Amzati, responsable du projet au fonds des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture ( FAO).
«La RDC avec son important potentiel d’élevage et son écosystème riche et vaste, fait face à l’émergence fréquente de maladies à potentiel épidémique. On peut à titre d’exemple citer, le Mpox et la maladie à virus Ebola», a-t-il dit.
Pour le Dr Amzati, «dans cette optique, nous appuyons le renforcement des capacités des agents chargés de la surveillance des maladies, notamment dans la détection précoce des maladies affectant les animaux domestiques et la faune sauvage, y compris les maladies zoonotiques».
Il a souligné que la notification des informations en temps réel permettra au gouvernement de la république de prendre les dispositions utiles pour une intervention rapide et efficace face aux maladies émergentes et réémergentes, ajoutant que cette formation ne constitue pas une simple formalité, mais vise à donner aux participants la capacité de remonter régulièrement les données sanitaires pour une consolidation au niveau national.
«EMA-i c’est un outil numérique développé par la FAO permet de signaler rapidement et en temps réel les informations sanitaires directement depuis le terrain, à l’aide d’un téléphone Android ou une tablette», a-t-il conclu.
La mission de Senes et mise œuvre de l’outil Ema-i
Par ailleurs, le Dr Léonard Ntunuanga, formateur et coordonnateur provincial de Senes au Kongo Central, a, dans son exposé portant « Organisation et fonctionnement du système de surveillance en santé animale et la mise en œuvre de l’outil EMA-i+ et d’EMPRES-i+ », expliqué que le SENES intervient en cas d’épidémies, c’est-à-dire lorsqu’un nombre élevé d’animaux tombent malades dans une zone déterminée, notamment en présence de mortalité. En plus de la gestion des épidémies, le SENES est également chargé de la surveillance sanitaire, a-t-il affirmé.
«Maintenant les données seront stockées dans un serveur en permanence . Ça va améliorer la collecte et la transmission de données zoosanitaires en temps réel. Donc EMA-i va nous permettre de transmettre les données en temps réel, c’est-à-dire celui qui est dans le territoire de Mambasa par exemple, dès qu’il envoie les données tout le monde est informé», a-t-il poursuivi.
Pour sa part, Abel Likambo, représentant du chef de division provinciale de pêche et élevage, s’est félicité de l’implémentation de l’outil numérique EMA-i+ en Ituri pour contribuer à poser de bases et à tracer une cartographie épidémiologique claire pouvant permettre à l’Etat Congolais et tous les intervenants du secteur concerné d’orienter des actions sur terrain et de faire plaidoyer auprès de partenaires techniques et financiers en matière de la surveillance épidémiologique.
Il a, en outre, a remis symboliquement un lot de téléphones smartphones dotés par la FAO au coordonnateur provinciale du SENES/Ituri.
À travers le fonds de lutte contre les pandémies, la FAO, en collaboration avec l’organisation de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), est responsable de la mise en œuvre du projet de Renforcement des capacités de préparation et de réponse aux pandémies dans cinq provinces de la RDC, à savoir ITURI, BAS-UELE, SANKURU, NORD ET SUD KIVU). Ce projet comprend plusieurs activités alignées sur trois domaines techniques du Joint External Evaluation (JEE), à savoir:la surveillance, le système des laboratoires et les ressources humaines. ACP/C.L.