Kasaï-Oriental: des cas de paludisme récurrents chez les enfants dans un hôpital à Mbuji-Mayi

Mbuji-Mayi, 14 janvier  2024 (ACP).-  Quelques formations médicales de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, au centre de la République démocratique du Congo, notamment l’Hôpital général de référence (HGR),  enregistrent des cas récurrents de paludisme, a appris l’ACP samedi de source médicale.

« Des cas de paludisme sont de plus en plus enregistrés à l’Hôpital général de référence (HGR) de la Muya où les enfants dont l’âge varie entre 0 et 5 ans, sont les plus victimes du paludisme », a déclaré, le Dr Eddou Kayembe Kazadi, médecin directeur de cette structure sanitaire.

« La malaria est l’apanage des enfants de 0 à 5 ans parce qu’ils sont en pleine croissance et leur système immunitaire n’est pas encore comme chez les adultes. Ce qui fait que chaque fois qu’ils sont piqués par les moustiques vecteurs de la maladie, ils tombent malades », a-t-il ajouté..

Il a également déploré le manque criant des banques de sang dans sa structure sanitaire. « Vous savez que dans nos hôpitaux nous n’avons pas des banques de sang et certains enfants décèdent à cause du temps que nous prenons pour ne fût-ce qu’avoir du sang à transfuser. La forme la plus fréquente, c’est la forme anémique. Ces derniers temps beaucoup d’enfants se voient leur sang vidé », a-t-il souligné.

Les moustiques se multiplient à cause de la dégradation sur le plan environnemental, envahi par la brousse, les déchets, la mauvaise gestion des boîtes de conserve vides et les flaques d’eau qui sont à la base de la croissance aiguë de ces insectes à la base de beaucoup de mortalités chez les enfants, a-t-il précisé.

Pour un bon usage de la moustiquaire

Par ailleurs, le Dr Eddou Kayembe Kazadi, médecin directeur de l’Hôpital général de référence (HGR) de la Muya, a conseillé l’utilisation régulière de la moustiquaire imprégnée d’insecticides à longue durée d’action (MILDA) comme élément moteur pour barrer la route à cette maladie.

Il a, en outre, conseillé la population à abandonner les mauvaises pratiques  dans certains ménages où les MILDA sont utilisées dans la lutte antiérosive et la sécurisation des jardins potagers.

« Le gouvernement fait sa part, il y a la distribution des moustiquaires presqu’après chaque cinq ans. Mais il y a des défis énormes quant à l’utilisation de cette dernière. On distribue, c’est bien, mais est-ce qu’elles sont utilisées comme il le faut dans les différents ménages ?.  Si vous constatez sur certaines avenues, vous verrez qu’il y a des moustiquaires neuves qu’on est en train de mettre pour lutter contre les érosions, il y a des abus par rapport à ça », a-t-il ajouté.

Il a plaidé pour l’implication des autorités dans l’accompagnement de    cette campagne en vue d’une prise en charge  multidisciplinaire du paludisme.  

ACP/C.L.

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