Kasaï-Oriental : l’automédication pendant la grossesse, un danger pour la femme (une professionnelle de santé)

Mbuji Mayi, 21 avril 2025 (ACP).– L’automédication pendant la grossesse demeure un danger pour la femme par rapport au développement du fœtus, a expliqué lundi, au cours d’un entretien l’infirmière titulaire (IT) d’une zone de santé de la province du Kasaï-Oriental, au centre de la République démocratique du Congo(RDC).

«Nous comme infirmier, nous insistons trop souvent pour que les femmes enceintes ne prennent pas elles seules les produits. Elles doivent obligatoirement suivre une prescription médicale. Les mamans dans nos maisons ici se transforment en docteur(…), oubliant qu’il y a certains produits qui arrêtent le développement du fœtus ou qui peuvent causer une malformation », a déclaré Marcelline Mukanya, infirmière titulaire dans la zone de santé de Nzaba au Kasaï-Oriental.

«Il y a des enfants qui viennent au monde sans gorge. Quand vous parcourez l’histoire de sa mère, vous comprenez qu’elle a pris peut-être un produit qui a arrêté le développement de l’embryon », a-t-elle ajouté.

L’infirmière Mukanya  a conseillé les femmes à recourir chaque fois aux formations médicales en vue de recevoir des conseils appropriés, tout en fustigeant des consultations officieuses qui se font à domicile souvent à la base de divers risques.

«Quand une femme enceinte se présente au centre de santé ou à l’hôpital, il y a une fiche qui comporte beaucoup de questions qu’on pose à la concernée tout en notant des réponses sur la fiche. Alors si la femme me consulte comme infirmier chez moi à la maison, je ne saurai pas noter cela et surtout, je ne donnerai pas à fond les conseils que j’ai. Malgré qu’il y a la gratuité de la maternité dans nos zones de santé, mais nous devons travailler selon les normes », a –t-elle expliqué.

Cette infirmière titulaire a conseillé les femmes enceintes de recourir à une structure médicale pour la consultation. Car, selon elle, « dans la plupart des cas de décès maternel, les infirmiers sont toujours innocents, les femmes viennent dans des moments très critiques. Elles n’ont même pas suivi la CPN pour connaître la position de l’enfant, et avec ces complications-là, elles viennent maintenant au centre de santé ».

ACP/C.L.

Fil d'actualités

Sur le même sujet