Tshikapa, 21 juillet 2022 (ACP).- Plus de 9.455 cas de VBG en situation d’urgence sont pris en charge avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), indique un atelier sur la revue du projet de prévention et de prise en charge des VBG en situation d’urgence dans la province du Kasaï, tenu à Tshikapa, par le ministère provincial de la Santé et les organisations non gouvernementales qui œuvrent dans le domaine du VBG au Kasaï.
D’après le Docteur Bernadette Mbu Nkolomonyi, conseillère nationale VBG/Genre au bureau de l’OMS/RD Congo, l’objectif de ce projet est d’améliorer la prestation des services de santé en éliminant les obstacles aux soins, en veillant à ce que les structures disposent de fournitures adéquates et en développant les compétences du personnel de santé, à fournir les soins cliniques de qualité et en temps opportun aux survivants de la violences basées sur le genre. « Les violences réparties sous toutes ses formes entraînent plusieurs conséquences sur la santé de la femme et de la fille, et peuvent entraîner la mort de celles-ci, ce travail est fait sur l’ensemble l’espace Grand Kasaï », a fait savoir le Docteur Mbu Nkolomonyi
Un rapport rendu public par la coordination provincial du Programme national de la santé de la reproduction (PNSR) précise que plus de 97.375 cas déclarés à travers la RDC, ont été pris en charge, dont 9 455 cas spécialement pour la province du Kasaï, classifiés en 93% femmes et 3% hommes, jusqu’en décembre 2021.
Ce projet de VBG en situation d’urgence, appuyé par l’OMS, est mis en œuvre depuis 2018 dans les provinces du Kasaï, Kasaï Central et Kasaï-Oriental à la suite de la crise humanitaire engendrée par la milice Kamwina Nsapu. La province du Kasaï est considérée comme un berceau de cas de violences de tout genre, dont les plus grandes causes sont, entre autres : le mouvement insurrectionnel de la milice Kamuina Nsapu, le rapatriement et le refoulement des Congolais venus de la République sœur d’Angola.
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