Tshikapa, 12 mai 2025 (ACP).- Une campagne de réparation gratuite des fistules gynéco-obstétricales est prévue dès mercredi 14 mai à l’Hôpital général de référence de Tshikapa (HGR), chef-lieu de la province du Kasaï, au centre de République démocratique du Congo (RDC), a appris lundi l’ACP de source médicale.
« À la population de la ville de Tshikapa, celle des territoires et villages de la province du Kasaï, une campagne de réparation des fistules gynéco-obstétricales 1ère vague pour l’année en cours, débutera le mercredi 14 mai 2025 au sein de l’Hôpital général de référence de Tshikapa. La prise en charge médicale, chirurgicale et le transport des malades sont à charge de l’hôpital », a annoncé le Dr Léon Manyama Mαροκο, directeur ad interim de l’HGR Tshikapa.
Selon ce médecin, Cette campagne concerne les femmes ayant une incapacité de contrôler les urines, les selles et les gaz après l’accouchement ou une intervention chirurgicale. Dans cette optique, le Dr Manyama a fait savoir que les enregistrements des femmes souffrant de cette anomalie ont déjà commencé à l’HGR/Tshikapa et se déroulent du lundi au samedi.
La fistule obstétricale est l’une des lésions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles de survenir lors d’un accouchement. Il s’agit d’une perforation entre le vagin et la vessie et/ou le rectum, due à un travail prolongé et qui se produit en l’absence de soins obstétricaux rapides et de qualité. Elle provoque une fuite d’urine et/ou de matières fécales par le vagin, et entraîne à plus long terme des problèmes médicaux chroniques.
Les femmes qui en souffrent, d’après Dr. Manyama, sont souvent condamnées à la dépression, à l’isolement social et à une pauvreté accrue. Un demi-million de femmes et de filles vivent avec cette lésion en Afrique subsaharienne, en Asie, dans les États arabes ainsi qu’en Amérique latine et aux Caraïbes, et de nouveaux cas surviennent chaque année. ACP/