Kenge, 12 septembre 2023 (ACP).- La grève des infirmiers a entraîné plusieurs impacts négatifs au sein des hôpitaux à l’occurrence, l’hôpital général de référence conventionnée catholique de Kenge (l’HGRCC), a relevé samedi à Kenge, province du Kwango, en République Démocratique du Congo, un médecin.
« La grève des infirmiers a entrainé la sécheresse de tous les pavillons de l’hôpital de leurs patients qui se sentent moins suivis faute de la présence d’infirmiers à leur chevet, les heures d’administration, de fois, non respectées, le personnel médical présent saturé, car submergé en même temps par la technique que par l’administration, le retard de mise à jours des registres impactant sur le rapportage du SNIS (Système national des informations de la santé) et autres rapports, des décès ainsi que l’hygiène hospitalier moins assuré, car même les travailleurs ordinaires(TO) sont tous en grève », a fait savoir le médecin généraliste, Dr Tychique Kiosi œuvrant à l’HCRCC/Kenge.
Pour Dr Marc Dadou Kadiwul, l’Etat a intérêt à se pencher sur les préoccupations des infirmiers au lieu de l’indifférence, sinon il risquerait d’être rattrapé sévèrement par les effets négatifs de cette grève, car a-t-il dit, « Les impacts négatifs de la grève des infirmiers sont notamment le fait que les malades sachant bien qu’ils sont toujours soignés par les infirmiers, lorsqu’ils voient un médecin les traiter, ils sentent beaucoup de réserve. D’autres fuient même l’hôpital … ».
Et la chargée de nursing, Esperance Mitondo d’ajouter : « Humanitairement parlant, ça nous fait mal de voir les malades abandonnés, car c’est notre profession, nous avons accepté de faire l’apostolat, cependant, travailler sans être payé ne nous permet pas de faire face aux besoins vitaux comme le loyer, la nourriture, les factures d’eaux et du courant ainsi que la scolarisation des enfants ».
Selon Espérance Mitondo, la grève sèche débuté depuis le 22 aout 2023 s’est intensifiée puisque le gouvernement ne sait jusque-là pas répondre aux revendications des professionnels de la santé notamment l’alignement à la prime des risques, la mécanisation et autres, avant d’appeler le gouvernement central à s’assumer en conséquence afin qu’eux puissent reprendre le travail pour la bonne santé de la population congolaise.
Certains centres de santé publics ont, par contre, fermé tel que le centre de santé Shadari situé à côté de la Tribune de Kenge. ACP/Kayu