Kinshasa, 08 septembre 2024 (ACP).- La sédentarité (manque d’activité physique) a été déconseillée pour prévenir la lombalgie (mal de dos), au cours d’une conférence dimanche à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, à l’occasion de la journée mondiale de la Kinésithérapie, célébrée le 8 septembre de chaque année.
« La lombalgie ou les douleurs en bas du dos, peut être prévenue en étant en mouvement, en restant actif et en veillant sur la sédentarité », a déclaré Mme Félicitée Bofosa, présidente de l’Union des Kinésithérapeutes du Congo (UKC).
Selon elle, la lombalgie reste un problème de santé publique, car l’avancement de l’âge en constitue un facteur de risque. 8 adultes sur 10 présentent des douleurs en bas du dos. « Lorsque vous êtes dans un domaine qui vous demande de rester sédentaire, faites un effort de bouger régulièrement, de faire des étirements ou des vas et viens », a recommandé cette Kinésithérapeute.
Trois thématiques ont été analysées au cours de cette conférence, à savoir les généralités sur les lombalgies, l’évaluation et bilans kinésithérapiques en cas de lombalgie commune et la restauration fonctionnelle d’un lombalgique chronique.
De son côté le kinésithérapeute Jean-Marie Luviluka, a, dans son exposé en rapport avec les généralités sur les lombalgies, indiqué que, les données épidémiologiques de cette pathologie sont très dépendantes du système de santé de chaque pays.
En RDC, a-t-il précisé, il existe peu de travaux épidémiologiques consacrés à cette maladie. Les données disponibles rapportent une prévalence de lombalgie chronique de 28,3% dans une population de travailleurs d’une entreprise de manutention à Kinshasa.
« Il existe 3 types de lombalgies à savoir : les spécifiques (consécutives à une affection), les neurologiques (surviennent suite au rétrécissement du canal lombaire et à la survenue de la hernie discale), et les communes ou les plus fréquentes avec 75% des cas dues au surmenage fonctionnel », a-t-il expliqué.
Organisation prochaine du 9ème congrès de la fédération des professionnels de réadaptation
Par ailleurs, M. Timothée Pakouyowde, président de la fédération de professionnels de la réadaptation (FATO), a annoncé la tenue du 9ème congrès de la fédération africaine de professionnels de réadaptation à Kinshasa du 17 au 22 novembre 2024.
Selon lui, ce congrès axé sous le thème « La promotion des services de réadaptation et technologie d’assistance en Afrique », est une opportunité de réfléchir sur quelles manières optimiser et promouvoir les meilleures pratiques de la réadaptation.
« La FATO est présente dans 47 pays africains, ces derniers seront présents lors de ce congrès qu’abritera la RDC.
J’encourage et j’invite toutes les personnes qui travaillent dans la réadaptation et toutes les organisations ayant le service de réadaptation de tout faire pour que leur travail gigantesque abattu sur terrain soit reflété ou représenté lors de ce congrès » a souligné M. Pakouyowde.
Le choix de la RDC pour la tenue de ce congrès se justifie par la grande volonté politique. C’est-à-dire, a-t-il expliqué, la RDC a connu ces dernières années beaucoup d’avancées en matière de la réadaptation, notamment le grand centre construit par la caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) à Lubumbashi, considéré à ce jour comme le centre de réadaptation de référence en Afrique.
Cette conférence s’est clôturée par l’élection du nouveau comité dirigeant de l’UKC de la ville province de Kinshasa. ACP/C.L.