Kinshasa, 27 avril 2025 (ACP).- Environ vingt (20) médecins de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) ont été formés samedi, lors d’une conférence, à l’usage de l’échographie à l’ère de « L’HYFOSY » qui est une nouvelle technique médicale sur l’infertilité chez la femme.
«J’ai été invité pour animer cette conférence qui était spécialement sur une nouvelle technologie médicale américaine pour les femmes qui souffrent de l’infécondité appelée ’’ HYFOSY’’ (Hystéro Salpingo Foam Sonography) qui permet d’examiner les trompes de la femme dans un cabinet médical», a déclaré le Dr Polydor Massamba, gynécologue obstétricien.
«On a juste besoin de son kit et son échographie portable. C’est un examen qui peut se pratiquer même dans un coin reculé», a-t-il ajouté.
Il a fait savoir que cette technique ne peut être utilisée que pour des femmes en période de procréation. «Quand une femme est en période de procréation mais n’arrive pas à faire des enfants, le médecin soignant a besoin de savoir où se trouve le blocage pour savoir si les trompes sont perméables ou pas», a-t-il expliqué.
Il a indiqué que cette technique est d’usage actuellement aux États Unis et les médecins congolais sont censés être au courant pour répondre aux normes médicaux internationaux.
Plusieurs conférences sur cette thématique seront organisées à Kinshasa pour sensibiliser les personnes à cette pratique qui constitue une avancée révolutionnaire en gynécologie et en fertilité.
Par ailleurs, le Dr Charonne Miwidiku, membre de la Fondation Imhotep, a fait savoir qu’en RDC, le taux d’infertilité ne fait que croître et il est nécessaire que le personnel soignant se forme sur les standards internationaux médicaux afin de bien prendre en charge les patients.
«Lors de cette conférence, il était aussi question de parler du bien-fondé de l’échographie obstétricale de la grossesse à l’accouchement, sa place dans la gestion de la maladie de la femme et surtout l’Hyfosy», a-t-il dit.
Quant au Dr Denis Matanda, coordonnateur de la Fondation « Imhotep », cette technique est cruciale autant pour les patients et les médecins. « Le progrès de la médecine permet actuellement de faire l’exploration des causes de stérilité de la patiente avec des moyens moins douloureux et moins invasif», a-t-il dit.
De son côté, le Dr Esther Obang, participante à cette formation, a noté que cette technique est importante car elle aide à la bonne prise en charge des femmes ayant un problème d’infertilité même dans des coins reculés. «C’est une information supplémentaire qui vient de s’ajouter, je dois m’investiguer et m’imprégner de ça», a-t-elle précisé.
Cette conférence a été organisée par la Fondation Imhotep, en prélude de la Journée mondiale de la sage-femme, célébrée le 5 mai de chaque année. La fondation Imhotep est une ASBL œuvrant dans le secteur de la santé dans la vision de bâtir un organisme congolais au service de la santé publique. ACP/C.L.