Kinshasa : des pertes alimentaires post-récoltes de maïs et d’arachide analysées dans une thèse

Kinshasa, 5 juin 2024 (ACP).Les conséquences des pertes post-récoltes de maïs et d’arachide sur la sécurité alimentaire ont été analysées mercredi, lors de la défense d’une thèse de doctorat à l’Université pédagogique nationale (UPN) à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), par le chef de travaux Sango Eca Londre.

« II a été question, dans cette étude, d’identifier les principaux déterminants de pertes post -récoltes de maïs et d’arachide dans le territoire de Kabalo situé  dans la province du Tanganyika en RDC, de déterminer l’ampleur économique de ces pertes dans la zone d’étude et de démontrer la manière dont les pertes alimentaires affectent la sécurité alimentaire des producteurs de maïs et d’arachide dans ce territoire », a déclaré l’auteur de la thèse.

Dans cette thèse de la faculté des sciences agronomiques de l’UPN, l’impétrant a expliqué que les pertes alimentaires constituent un défi majeur pour la production agricole dans les zones rurales des pays en développement tel que le territoire de Kabalo en RDC. Ce problème est particulièrement grave, a-t-il poursuivi, dans les chaînes d’approvisionnement de maïs et d’arachide qui sont parmi les principales cultures dans le milieu d’étude. Les résultats de cette thèse ont révélé, selon le récipiendaire, que les ménages enregistrent des pertes de maïs et d’arachide tout au long du processus de production et de commercialisation, et elles touchent, a-t-il précisé, 73% de ménages dans la zone d’étude.

Par ailleurs, cette thèse du chef de travaux Sango Eca Londre a recommandé d’introduire une approche calquée sur le modèle nigérien pour aider les petits producteurs et petites productrices du pays, à travers les coopératives, à commercialiser plus tard à meilleur prix leurs produits agricoles tout en disposant des crédits pour subvenir à leurs besoins ou développer des activités rentables juste après la récolte.

L’impétrant a également recommandé d’appuyer la création des caisses de résilience au sein des unions des sociétés coopératives de la filière de maïs et d’arachide en vue de capter l’épargne agricole, et de mettre en réseau des acteurs du sous secteur de maïs et d’arachide.

Les professeurs Moïse Kalambaie et Nyongombe ont été respectivement promoteur et co-promoteur de cette thèse qui lui a valu le grade de docteur en sciences agronomiques avec la mention « Grande distinction ».

ACP/

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