Kinshasa, 1er décembre 2024 (ACP).- La communauté de l’université « Omnia Omnibus, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a été sensibilisée vendredi à la santé mentale, lors d’une journée scientifique placée sous le thème « Santé mentale comme problème de société », a appris l’ACP dimanche.
« L’objectif de cette activité est de sensibiliser les étudiants aux problèmes de santé mentale dans le monde et de mobiliser les efforts en faveur de la lutte contre ce problème de santé publique », a déclaré l’abbé Christian Ngazain, secrétaire académique de cette université.
« Cette journée offre à tous les acteurs, œuvrant sur les questions de santé mentale, l’occasion de parler de leur travail et de ce qui reste à faire pour que les soins de santé mentale deviennent une réalité pour les populations du monde entier », a-t-il dit, ajoutant que les ressources humaines doivent être capables de contribuer efficacement et significativement à la lutte.
Il s’est dit confiant des connaissances que la Ligue nationale de santé mentale et d’autres intervenants vont apporter aux participants pouvant les aider à avoir une bonne santé mentale, tout en vivant dans un milieu toxique.
Le Dr Sylvie Ntumba, neuropsychiatre au CNPP à l’Université de Kinshasa, a axé son intervention sur « Comprendre le concept santé mentale », indiquant que la personne qui est psychologiquement fragile peut facilement développer des gènes des troubles mentaux. « En dehors de ça, « il y a aussi des notions d’hérédité, l’environnement qui ne favorise pas l’épanouissement des gens. Et les conditions de la société, telles que la géopolitique ou l’économique peuvent jouer sur la santé mentale d’une personne », a-t-elle affirmé, avant d’insister sur les facteurs déterminants de la santé mentale notamment le stress, un sommeil court, le bruit.
La neuropsychiatre a fait savoir que le pourcentage lié à la maladie mentale n’est pas connu mais elle concerne tout le monde et à tous les niveaux – de l’enfance, l’adolescence jusqu’à l’âge adulte, sans tenir compte de sexe.
Pour éviter cette maladie, elle a proposé la résilience, l’adaptation aux situations rencontrées dans la vie courante, l’acceptation de soi et une bonne hygiène de vie et alimentaire, l’activité physique quotidienne, etc.
Cette journée scientifique a connu également les interventions des Pr Josué Ozowa, psychologue à la faculté de psychologie à l’Unikin, Dr Japhet Mahuma, du Programme national de santé mentale et du Pr abbé Péguy Mumwene, enseignant et chercheur en philosophie de l’esprit de la communication à l’université Omnia omnibus. ACP/JF