Kinshasa : la sensibilisation contribue à casser les chaines de transmission du VIH (organisation)

Kinshasa, 1er décembre 2023 (ACP).-La sensibilisation des jeunes contribue à casser les chaines de transmission du VIH à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de source associative.

« C’est en sensibilisant les jeunes au VIH/Sida qu’il est possible de casser les chaines de transmission, de lutter contre la stigmatisation et espérer un jour mettre fin à cette pandémie », a déclaré Lara de Jacquier, coordinatrice projet VIH/SIDA.

« La stigmatisation, la faible couverture de la prise en charge pour les enfants et des services de prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) ainsi que les ruptures récurrentes de traitement et tests dédiés aux enfants et nouveau-nés constituent les principales barrières à l’éradication du VIH pédiatrique. En 2022, seuls 38% des enfants vivant avec le VIH bénéficiaient d’un traitement en RDC et 20% ont eu accès à un diagnostic précoce », a précisé, la coordinatrice Projet VIH/SIDA.

Pour lutter contre le VIH/Sida au sein de la jeune génération qui est au cœur de la communauté, MSF a mis en place en 2019 les clubs de jeunes dans 4 communes de la ville de Kinshasa pour prendre en charge les jeunes séropositifs et leur assurer une dispensation gratuite du traitement antirétroviral, les sensibiliser à l’adhérence au traitement, répondre à leurs interrogations et inquiétudes et les encourager à construire des projets pour leur avenirs, a-t-elle dit.

Pour elle, à Kinshasa où les jeunes de moins de 20 ans représentent plus de de la population, le VIH/SIDA demeure un problème de santé publique notamment chez cette tranche d’âge. Car, elle a-t-elle ajouté, 33% des patients suivis au Centre Hospitalier Kabinda à Kinshasa, soutenu par MSF, ont moins de 18 ans et 22% moins de 14 ans.

Lara de Jacquier a rappelé qu’en fin 2018, le personnel de MSF a organisé une journée de divertissement et de sourires pour les jeunes patients dans le service de pédiatrie de l’unité hospitalière de l’hôpital central Kabinda à Kinshasa, spécialisé dans le traitement des maladies avancées (VIH ou SIDA).

Ces clubs qui réunissent des jeunes de 10 à 25 ans sont aujourd’hui animés par une association locale « Jeunesse Espoir ». Plusieurs parmi eux sont devenus à leur tour animateur de club, en acceptant leur statut sérologique. A cet effet, ils encouragent leurs camarades à avoir une vie positive avec moins d’auto-stigmatisation et ils jouent les intermédiaires aux problèmes sociaux que rencontrent certains dans leur communauté.

Il s’agit, selon la source, d’un modèle de soins différenciés qui  répond à leurs besoins spécifiques en matière de traitement et de prévention contre le VIH-SIDA/.

ACP/C.L.

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