Kinshasa, 27 mai 2025 (ACP).– La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a confirmé, mardi à Genève, en Suisse, son engagement à renforcer l’accès aux médicaments essentiels, en activant les Services d’achat groupés (SPPS), lors d’un dialogue en marge de l’Assemblée mondiale de Santé, selon un communiqué.
«La SADC a réaffirmé son engagement à améliorer l’accès aux médicaments essentiels dans la région. Cet engagement a été pris lors d’un dialogue de haut niveau organisé au Campus Santé mondiale à Genève, en marge de World Health Assembly», a-t-on lu sur le compte X du secrétariat de la SADC.
Selon la source, cet événement stratégique a réuni de hauts responsables des États membres de la SADC et des partenaires clés de la santé mondiale, marquant une étape décisive dans la mise en œuvre du SPPS, un mécanisme visant à garantir l’accessibilité financière, la sécurité d’approvisionnement et l’accès équitable à des produits de santé de qualité.
«Il ne s’agit pas seulement d’une réforme des marchés publics, mais d’un engagement en faveur de l’équité en santé dans notre région. Le SPPS nous donne les outils pour agir collectivement, et il est temps d’agir», a souligné le Dr Douglas T. Mombeshora, ministre de la Santé du Zimbabwe et président du Comité conjoint des ministres de la Santé de la SADC, cité par le communiqué.
Coordonnée par le Secrétariat de la SADC avec le soutien d’Unitaid, du Fonds mondial, de l’UNFPA, de la GIZ et grâce au cofinancement de l’Union européenne, cette initiative s’appuie sur une approche progressive incluant le partage d’informations, un modèle de contractualisation groupée, ainsi que la mise en place d’une plateforme numérique « eSPPS ».
Le communiqué renseigne que, les participants ont validé plusieurs priorités immédiates, dont la finalisation de la charte SPPS, la création d’un comité directeur composé de responsables nationaux des achats, et l’identification d’une liste révisée de produits prioritaires.
Plusieurs États membres, dont la République démocratique du Congo, le Lesotho, le Malawi, la République-Unie de Tanzanie et le Zimbabwe, ont exprimé leur volonté de piloter les premières transactions dans le cadre du SPPS, tout en soulignant les défis liés à la diversité réglementaire et aux contraintes de financement.
Les partenaires techniques et financiers ont renouvelé leur soutien à l’initiative. Le FNUAP a encouragé les pays à recourir au Fonds de contrepartie pour les fournitures de santé reproductive compatibles avec le SPPS. Le Fonds mondial a proposé des accords d’achat à long terme à titre transitoire, tandis qu’Unitaid a mis en avant une future initiative pour soutenir la production locale et développer des marchés viables pour les fabricants régionaux, souligne le communiqué du secrétariat de la SADC.
Au cours des 10 à 12 prochains mois, les efforts conjoints des États membres et des partenaires viseront à lancer les premiers achats groupés, à harmoniser les politiques nationales, à établir une gouvernance solide et à fournir une assistance technique continue, dans une dynamique de pérennisation. ACP/ODM