Kinshasa, 15 Avril 2025 ( ACP).-Le projet «Fonds d’égalité du genre dans la lutte contre le paludisme» a été lancé, mardi, au cours d’une cérémonie à Kinshasa, en République démocratique du Congo, par le corps des jeunes pour la lutte contre le paludisme avec l’appui technique du programme national de lutte contre le paludisme.
«Nous venons de lancer officiellement ce 15 avril 2025, le projet nommé le Fonds pour l’égalité du genre dans la lutte contre le Paludisme en RDC ce projet est financé par le fonds mondial via l’alliance des dirigeants africains contre la Paludisme (ALMA)», a déclaré Alexis Kabambi, coordonnateur national de corps des jeunes contre le paludisme.
Selon le coordonnateur, ce projet a un seul rôle, celui de faire impliquer les femmes et les jeunes dans la lutte contre les obstacles liés au genre ainsi que contre le Paludisme.
«Ce projet est far pour le corps des jeune contre le Paludisme de la RDC, (…) depuis 2021, Ces jeunes travaillent dans différentes provinces du pays dans la lutte contre le Paludisme au niveau communautaire qui a fait qu’à ce jour nous puissions obtenir un financement de deux ans», a-t-il dit
Par ailleurs, le Dr Boudouin Matela, directeur du Programme national de lutte contre le paludisme a fait savoir que ce projet poursuit deux objectifs, notamment renforcer le mécanisme de responsabilisation.
«Ici les responsables vont nous aider à suivre l’évolution de cette maladie afin de réduire la mortalité due au Paludisme. Cette responsabilité doit nous amener à résoudre le problème lié à l’approche genre», a-t-il poursuivi.
L’accompagnement des autorités dans la mise en œuvre du projet sollicitée
Dans le même cadre, le coordonnateur de ce projet a lancé un appel aux autorités de les accompagner dans la mise en œuvre de ce projet en RDC.
«Après ce lancement officiel, nous pensons organiser une séance avec les députés nationaux ainsi que la rencontre avec le président de la commission du groupe parlementaire paludisme et la présidente de la commission socio-culturelle de l’Assemblée nationale pour que ce dernier puisse s’approprier de la mise en œuvre de ces projets et accompagner la réalisation dans différentes provinces de la RDC surtout dans les régions minières» a-t-il dit.
Il a également sollicité l’accompagnement des parlementaires dans le souci de s’impliquer au plaidoyer pour l’augmentation du budget alloué pour la santé, notamment dans la lutte contre le paludisme pour que la RDC cesse d’être un pays largement frappé par le Paludisme ou plusieurs personnes sont victimes de décès chaque année
Ce projet du fonds d’égalité dans la lutte contre le Paludisme, a-t-il poursuivi, permettra de mener des activités de sensibilisation dans des communautés et faire un plaidoyer auprès de différentes autorités du pays, notamment auprès du Chef de l’État via les différents ministères pour que ce dernier s’approprie de ce projet porté par les jeunes de son pays, qui ont accepté de pacifier la lutte contre le Paludisme en répondant à l’alliance des dirigeants africains contre le Paludisme où le Président de la RDC est lui-même partie prenante.
Pour M. D’jems Banda , déléguée de l’alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA) , ce projet concerne 6 pays africains à savoir la RDC, le Rayaume de l’Estwatini, le Mozambique , la République de l’Ouganda et la République de Zambie ; son l’objectif est de renforcer le mécanisme de redevabilité des cartes de score pour aborder et résoudre les facteurs de risque liés au genre et les barrières à l’accès aux services de santé et de soutenir des corps des jeunes contre le paludisme dirigés par des femmes pour mener des actions de plaidoyer et promouvoir des politiques et des programmes de lutte contre le paludisme qui adressent les inégalités de genre.
De son côté, le Dr Clarisse Mbo Modiri , chef de service de Prise en Charge de lutte contre le Paludisme au niveau communautaire, a révélé que le rapport du Programme national de la lutte contre le paludisme (PNLP),en 2024, a indiqué que La RDC a enregistré 29 123 262 cas dont 13 903 437 soit (47,7%) chez les enfants de moins de 5 ans, et 21 696 décès enregistrés dont 15 091 (69%) chez les enfants de moins de 5 ans. ACP/ UKB