Kinshasa : lancement du plan d’accélération pour l’élimination du Sida pédiatrique en RDC

Kinshasa, 02 juin 2022 (ACP).- Le plan d’accélération de prise en charge du VIH chez l’enfant et l’adolescent (2023-2027) a été lancé vendredi à l’hôtel «Africana Palace» à Kinshasa, en République démocratique du Congo, pour éliminer le Sida pédiatrique comme problème de santé publique d’ici à 2030.

« Le pays dispose d’un plan stratégique national de riposte au VIH, mais à côté de ce plan, il y a des domaines d’intervention qui sont très critiques pour soutenir la lutte contre le VIH. Parmi ces domaines, il y a notamment la prise en charge de l’infection à VIH chez l’enfant et l’adolescent », a déclaré le directeur du Programme national de lutte contre le Sida (PNLS), le Dr Aimé Mboyo.

« Le programme a revu son dernier plan et l’a actualisé pour pouvoir notamment, accélérer davantage la prise en charge de l’infection à VIH chez l’enfant et l’adolescent, réduire les nouvelles infections et les décès liés à l’infection VIH/Sida parmi cette couche sociale, ainsi que pour avoir  éliminé le Sida pédiatrique comme problème de santé publique d’ici à 2030 », a-t-il ajouté.

« Ce plan dont le besoin est estimé à 274 millions de dollars américains pour sa mise en œuvre, a comme priorités d’améliorer l’identification des enfants infectés par le VIH, d’étendre et de renforcer tous les moyens de diagnostic au niveau de structure des soins et au sein des communautés », a-t-il précisé.

Le Dr Mboyo a énuméré les composantes de ce plan, notamment les acteurs de la société civile, des prestataires de soins, les partenaires techniques et financiers, les secteurs privés, les experts des programmes nationaux de lutte contre le VIH et la tuberculose, de nutrition ainsi que du PEV.

De coté, le Dr Freddy Salumu a, au nom de l’UNIECF, fait savoir qu’au niveau des Nations Unies, le mandant de l’enfant par rapport au VIH pédiatrique est universel.

« Nous sommes très intéressés pour ce qui est de la qualité de la vie des enfants. En RDC, le VIH pédiatrique constitue un problème. D’où, nous avons le rôle d’accompagner le gouvernement à travers le PNLS pour essayer d’améliorer cette tendance qui est vers le bas et d’apporter les interventions, l’appui stratégique, l’élaboration des documents normatifs  pour que l’enfant soit bien pris en charge par rapport à cette problématique du VIH pédiatrique », a-t-il dit.

« Pour l’UNICEF, il faut mettre au centre le couple mère-enfant, toute femme enceinte qui porte une grossesse doit connaître son statut sérologique par rapport au VIH, de telle sorte qu’on va prendre des actions pour essayer de protéger l’enfant né de la femme qui sera infectée par le VIH et leur donner l’opportunité de bien grandir, en leur assurant une meilleure prise en charge par rapport au VIH-Sida », a ajouté le Dr Salumu.

Ce plan a pour vision de mettre fin au Sida pédiatrique à une forte mobilisation nationale et mondiale, à une stratégie orientée vers les actions des parties prenantes multisectorielles qui travaillent avec des femmes, des enfants et des adolescents vivant avec le VIH, des gouvernements nationaux et provinciaux et des partenaires.

Sur base des estimations du PNLS, la RDC compte 60 mille enfants infectés par le VIH. Avec 45% de couverture, le pays a un gap à réduire pour améliorer l’accessibilité des enfants et des adolescents au service de prévention, soins et traitement du VIH. ACP/KHM/ODM

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