Kinshasa, 2 avril 2025 (ACP).- Un atelier d’installation des entités décentralisées de la plateforme nationale « Une santé » pour renforcer la lutte contre les épidémies d’origine animale et environnementale à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a été ouvert mercredi au cours d’une cérémonie.
« Au nom du gouverneur de la ville province de Kinshasa Daniel Bumba que j’ai l’honneur de représenter, je déclare ouverts les travaux de l’atelier de l’installation des entités décentralisées de la plateforme nationale « Une santé » dans la ville province de Kinshasa », a déclaré le Dr Patricien Gongo, ministre provincial de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale.
Pour le Dr Gongo, l’approche de gestion de coordination « Une santé » a été créée en 2011 par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), en vue de promouvoir la santé humaine contre les épidémies d’origine animale et environnementale.
Prise de conscience sur les maladies infectieuses émergentes
Par ailleurs, la professeure Nadège Ngombe, coordonnatrice de la (CCUS) « Une santé », a fait savoir que « les maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes à caractère zoonotique (Ebola, rage, fièvre jaune, Monkey Pox, Covid-19…) ainsi que la résistance aux antimicrobiens (RAM) constituent des menaces pour la santé publique, lesquelles ont poussé l’humanité à prendre conscience que la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale sont étroitement liées ».
« Face à ces menaces, la stratégie mondiale « Une Seule Santé » s’avère être la panacée. En effet, elle promeut la collaboration multisectorielle et multidisciplinaire entre les secteurs de santé humaine, animale et environnementale dans la prévention, la préparation et la riposte contre les menaces de santé publique susmentionnées », a-t-elle affirmé.
Elle a indiqué que la CCUS est une structure technique qui facilite, coordonne et harmonise les actions selon l’approche « Une Santé » afin de mieux préparer, prévenir, détecter et répondre aux épidémies et épizooties.
Depuis sa création, la CCUS est impliquée dans les activités de promotion de la multi-sectorialité où elle assure le leadership, a expliqué la Pr Ngombe, qui a également plaidé pour la modification des arrêtés créant et instituant la CCUS.
Financement de l’Agence française de développement
Pour Aude Delescluse, directrice pays d’Expertise France-RDC, l’approche « Une santé » telle que définie par le panel d’experts de haut niveau « OHHLEP) » consiste en une approche intégrée et unificatrice qui vise à équilibrer et optimiser durablement la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes.
Elle a rappelé que l’installation de la plateforme nationale « Une santé » à Kinshasa a été mise en œuvre à travers le projet « Laboh-Kin », financé par l’Agence française de développement (AFD) comme celle des Comités territoriaux de Coordination « Une santé » d’Idjwi et Walungu, au Sud- Kivu, en 2023, à travers le projet RESOH-Labo.
« Il reconnaît que la santé des humains, celle des animaux domestiques et sauvages, des plantes et l’environnement en général est étroitement liée et interdépendante », a-t-elle expliqué.
Cet atelier a connu l’intervention du Pr Christian Ngandu, coordonnateur du Centre d’opérations d’urgence en santé publique, qui a mis l’accent sur la formation des ressources humaines, comme un des piliers essentiels du programme gouvernemental en matière de santé publique.
Organisé du 02 au 08 avril 2025 par la Commission de Coordination « Une santé » (CCUS) ,avec l’appui de la structure « Expertise France », cet atelier vise à contribuer à l’institutionnalisation et l’opérationnalisation de l’approche « Une Santé » en RDC, à identifier les points focaux sectoriels chargés de l’animation de cette plateforme provinciale à travers la ville de Kinshasa, de former ses membres ainsi que de mettre à sa disposition des documents de référence et des outils nécessaires pour leur fonctionnement. ACP/UKB