Kinshasa, 28 juillet 2024 (ACP).- Une campagne de sensibilisation à la prévention de l’accident vasculaire cérébral (AVC) a été lancée samedi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) par l’hôpital « HJ », lors d’une conférence.
« Nous lançons cette campagne de sensibilisation à la prévention de l’AVC en RDC. ’’Cette activité’’ s’étend jusqu’à la fin du mois et elle a pour objectif de réduire la morbidité et la mortalité liées à cette maladie en améliorant la prévention, la détection précoce et la prise en charge », a déclaré le Dr Joseph Bangambe, médecin directeur de cet hôpital.
Selon le Dr Bangambe, l’hôpital « HJ » s’engage à promouvoir cette campagne sous 5 axes, à savoir : l’éducation et la prévention, la détection précoce, l’amélioration de la prise en charge, le soutien des survivants des AVC, l’élaboration des plaidoyers et la mobilisation (sensibiliser les décideurs sur l’impact des AVC).
De son côté, le Dr Guy Bomoko, neurologue ayant intervenu sur le thème « L’environnement cérébral et le capital cérébral », a souligné qu’il existe plusieurs agresseurs cérébraux pouvant conduire à l’AVC, tels que le stress, la pollution sonore, la pauvreté, les guerres, la prise des certains médicaments, etc.
S’agissant de l’environnement cérébral, ce spécialiste a laissé entendre que la pollution de l’air et de l’eau impact significativement la santé mentale de l’homme.
L’AVC, une urgence vitale (neuropsychiatre)
Par ailleurs, le Dr Dumazedier Kabasele, neuropsychiatre, a fait savoir que l’AVC est une urgence vitale car la rapidité de sa prise en charge présente un impact direct sur son issue, qui peut être fatale.
Le Dr Kabasele a noté que l’AVC est la première cause d’handicap acquis chez l’adulte, la deuxième cause de la démence après la maladie d’Alzheimer ainsi que la troisième cause de mortalité dans le monde.
« Il existe deux types d’AVC,) avoir : l’AVC ischémique avec 85% des cas (dû au bouchage du vaisseau) et l’AVC hémorragique avec 15 % cas (dû à l’obstruction ou au saignement d’un vaisseau). Les deux types se manifestent par la déformation de la bouche, la faiblesse d’un côté du corps (bras ou jambes), les troubles de la parole etc », a-t- il expliqué.
Il a, en outre, affirmé que les AVC sont favorisés par les facteurs de risques non modifiables, notamment l’âge, les antécédents familiaux et modifiables tels que l’obésité, le tabac, l’hypertension, etc.).
Le Dr Kabasele a recommandé l’adoption des habitudes saines, l’interdiction de fumer, d’éviter l’excès d’alcool, l’exercice physique au quotidien, la réduction du sucre et du sel, la consommation des fruits et des légumes et de se soumettre aux examens et traitements médicaux de l’hypertension, du cholestérol ainsi que du diabète.
Plusieurs autres sujets ont été évoqués lors de cette conférence, dont la conduite à tenir devant un cas d’AVC, par le Dr Chérubin Tshiunza, neurochirurgien. Elle a été sanctionnée par le dépistage gratuit des participants à l’hypertension artérielle, a-t-on rappelé. ACP/C.L.