Kinshasa, 05 avril 2022 (ACP).- Le dépistage précoce par mammographie reste la meilleure prévention du cancer du sein, a indiqué mardi à Kinshasa le Dr Paul Muanda, gynécologue obstétricien à l’hôpital général de référence de Kinshasa (Ex-Mama Yemo) au cours d’un entretien avec l’ACP.
Le Dr Muanda a défini le cancer du sein comme une prolifération anormale des cellules mammaires ou une multiplication désordonnée anarchique de ces cellules. Ce cancer se manifeste par une boule (tumeur) au niveau du sein, par un écoulement sanguinolent ou par l’endurcissement du sein comme la peau d’orange. Le cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent au monde.
Plusieurs facteurs de risque peuvent favoriser cette maladie, notamment l’âge avancé, la puberté précoce, la ménopause tardive, la nulliparité (le fait de ne pas accoucher), le fait de ne pas allaiter, l’alcoolisme, le tabagisme, le traitement hormonal, les grossesses tardives (après 30 ans) et la sédentarité. Le cancer du sein est guérissable lorsqu’il est détecté tôt. C’est au stade tardif que l’échec du traitement conduit à la mort, a-t-il martelé.
En RDC, les chiffres réels ne sont pas connus, et seuls les hôpitaux peuvent communiquer les statistiques disponibles à leur niveau.
Le diagnostic se fait selon l’âge de la malade, en réalisant les examens cliniques et l’histopathologie qui consiste à prélever un fragment de cette boule pour en faire une biopsie afin de conclure si c’est un cancer ou pas.
Il a martelé que la prise en charge se fait de plusieurs manières, notamment la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et l’administration des hormones. Cette prise en charge coûte chère. C’est la raison pour laquelle il faut insister sur la prévention par le dépistage individuel.
Les recommandations préventives consistent à éviter les facteurs de risques cités ci-haut.
ACP/ODM/OB/Thd/KMT/NMM