Kinshasa, 21 mars 2025 (ACP).- Les femmes de la République démocratique du Congo ont été invitées à se faire dépister de la pré éclampsie (hypertension pendant la grossesse) pour leur bien-être et celui du fœtus, lors d’un symposium international organisé à Kinshasa du 21 au 22 mars, par une ONG.
« L’hypertension au cours de la grossesse est un grand défis. C’est une pathologie que nous appelons la pré éclampsie. C’est une grande maladie où la surveillance est recommandée(…) C’est pourquoi j’invite toutes les femmes, surtout celles qui conçoivent pour la première fois et celles qui ont un âge avancé, au-delà de 35 ans, dès qu’elles tombent enceinte de voir le médecin pour dépister et rechercher s’il y a des éléments qui nous orientent vers cette grande pathologie », a déclaré le Dr Roger Mbungu, membre du club de Gynécologie-Obstétrique et Autres Initiatives, et gynécologue obstétricien aux cliniques universitaires de Kinshasa.
« Quand la mère souffre de la pré éclampsie pendant la grossesse, la quantité du sang qui passe vers le fœtus diminue à cause de modifications des vaisseaux induites par cette maladie. Comme le fœtus n’est plus bien nourri et oxygéné, la maladie va atteindre sa croissance et réduire la croissance de l’enfant. On aura un enfant qui n’a pas un poids qui convient à son âge et ça peut l’amener à une souffrance ou à mourir dans l’utérus», a ajouté ce médecin, aussi doyen de la faculté de médecine à l’université de Kinshasa (UNIKIN).
Beaucoup de personnes qui font le diabète et l’hypertension en âge adulte, a-t-il poursuivi, sont des personnes qui ont souffert dans l’utérus de leur mère. « Donc ils ont eu de dysfonctionnement qui les prédispose à développer ces maladies », a-t-il soutenu.
Selon ce gynécologue, actuellement les causes de la pré éclampsie pendant la grossesse ne sont pas connues. Face à cette situation, il a invité les médecins à s’intéresser à la lecture, à participer aux conférences et aux formations pour améliorer le niveau de leurs connaissances et la prise en charge des patients.
Par ailleurs, le ministre provincial de la Santé, le Dr patricien Gongo, a invité les médecins à se former pour améliorer la prise en charge des patients de Kinshasa.
Il a noté que le ministère provincial de la santé et le club de gynécologie obstétrique prévoient des séances de formation pour tous les médecins de Kinshasa afin d’atteindre le renforcement de système de santé.
De son côté, le Dr Ali Machala Bangambe, président du club gynéco- obstétrique et autres initiatives, a fait savoir que le but de ce premier symposium international est de débattre sur l’inclusion en santé afin d’élargir le champ d’idées pour renforcer la capacité du futur prestataire et des prestataires qui exercent en RDC.
« Nous abordons un sujet en rapport avec le cancer. Il y a tous types de cancer mais les plus fréquents ce sont les cancers du sein et du col de l’utérus, d’où l’importance de sensibiliser les populations à ce fléau qui tue à petit feu », a-t-il dit.
Placé sous le thème « vers une médecine inclusive : défis et perspectives », plusieurs sujets ont été abordés lors du lancement de ce symposium international, notamment le cancer et les maladies cardiovasculaires.
Le club le club de Gynécologie-Obstétrique et Autres Initiatives est une structure qui regorge en son sein plusieurs spécialistes tant nationaux qu’internationaux, contribuant à la réduction du taux de la mortalité maternelle et infantile.
ACP/JF