Kinshasa, 1er juin 2022 (ACP).- L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) soutient les pays africains pour renforcer la surveillance et les actions de riposte à la variole du singe, indique un communiqué de cette agence onusienne parvenu mercredi, à l’ACP.
Selon l’OMS, les cas ont été notifiés dans sept pays africains à savoir, la République démocratique du Congo, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Liberia, le Nigéria, la République du Congo et la Sierra Leone. Le nombre des cas signalés en 2022 est légèrement inférieur à la moitié des cas enregistrés en 2021.
Ils ont enregistré un total de près des 1.400 cas de variole du singe, dont 1.392 cas suspectés et 44 confirmés, depuis le début de l’année. Ce décompte concerne les cas enregistrés du début de l’année jusqu’à la fin mi-mai 2022, et repose sur des rapports préliminaires.
L’OMS et ses partenaires s’efforcent à mieux comprendre l’ampleur et les causes de l’épidémie de variole du singe dans le monde, qui est atypique dans la mesure où de nombreux cas sont signalés dans des pays non endémiques et n’ayant jamais connu une propagation considérable parmi des personnes ne s’étant pas rendues dans des zones endémiques.
« Nous devons éviter d’avoir deux ripostes différentes à la variole du singe – une pour les pays occidentaux qui ne connaissent pas de transmissions importantes et une autre pour l’Afrique », a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti.
La variole du singe a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970, dans la Région africaine et depuis lors, la plupart des cas ont été signalés dans les zones rurales et les forêts tropicales. Pendant des décennies, seuls quelques cas ont été signalés de manière sporadique. Puis, en 2017, il y a eu un pic soudain, avec plus de 2.800 cas signalés dans cinq pays.
Cette flambée s’est poursuivie, atteignant un pic, en 2020, avec plus de 6 300 cas. La République démocratique du Congo concentrait 95 % du nombre total des cas signalés. Les chiffres ont ensuite chuté l’année dernière pour atteindre environ 3 200 cas. Les raisons de ces pics ne sont pas entièrement connues, mais ils peuvent être dus à la déforestation et à l’empiètement des populations sur les habitats des animaux hôtes de la variole du singe.
Depuis l’éradication mondiale de la variole en 1979, la variole du singe est devenue l’infection à orthopoxvirus la plus répandue chez l’homme. La vaccination contre la variole s’est avérée protectrice contre la variole du singe et un nouveau vaccin contre la variole et la variole du singe a été approuvé, mais n’est pas encore largement disponible.
ACP/Kayu/OB/KJI/SGB/KMT/KAF/CDN