Kinshasa, 02 octobre 2023 (ACP).- Les membres de la clarification des valeurs pour la transformation d’attitudes face à l’avortement (CVTA), ont été mis à niveau à Kinshasa en République démocratique du Congo sur les soins complets d’avortement centré sur la femme lors d’un atelier de lancement du pool national des formateurs, a appris l’ACP lundi de la société civile.
« Cet atelier était axé sur la mise à niveau des formateurs, qui seront déployés à travers toute la République pour former à leur tour des prestataires en soins complets d’avortement centrés sur la femme», a dit le Dr Richard Mukendi, formateur et consultant chez IPAS.
L’objectif général de cette formation, a-t-il soutenu, est que les femmes accèdent aux soins d’avortement de qualité afin d’arriver à une tendance régressive des avortements clandestins, cause de plusieurs cas de décès et de complications gynécologiques chez la femme en RDC.
« C’est dans ce cadre que cet atelier a été organisé pour informer et former les formateurs pour qu’ils puissent s’approprier ces nouvelles données dans la gestion des avortements, et à leur tour aller former à travers le pays les prestataires en services d’avortement à travers le pays », a-t-il encore dit.
« Le 1er jour, nous avons appris les outils d’évaluation des formateurs, une matière nouvelle dans notre domaine qui vient nous aider à améliorer nos prestations », a-t-il fait savoir.
La formation a porté sur la mise à jour portant sur différentes innovations de l’OMS et de la FIGO par rapport aux soins complets d’avortement, a dit Aimée Olenga, sage-femme à la maternité de Kintambo à Kinshasa.
IPAS, à travers le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention, a organisé ces assises, dans les perspectives de la mise en œuvre de l’article 14 alinéa 2.C du Protocole de Maputo en RDC, qui dispose : «Toutes les mesures appropriées pour protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale ».
En mars 2022, l’OMS a édicté des nouvelles lignes directrices face à l’avortement que le pays devrait respecter.
C’est dans ce cadre que cet atelier a été organisé pour informer et former les formateurs pour qu’ils puissent s’approprier ces nouvelles données dans la gestion des avortements et à leur tour aller former les prestataires en services d’avortement à travers le pays, a ajouté le Dr Mukendi.
Du 29 septembre au 1er octobre 2023, 106 formateurs ont été outillés sur la maîtrise des normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans l’offre des services d’avortement et la domestication du protocole de Maputo. ACP/