Kinshasa, 30 octobre 2024 (ACP).- La sensibilisation de la population aux facteurs de risque de l’ostéoporose, la plus fréquente des maladies qui fragilisent le squelette humain, a été préconisée mercredi lors d’un entretien, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
«Nous sensibilisons la population à connaître les facteurs de risque modifiables afin de prévenir l’ostéoporose. Nous sensibilisons également le personnel médical à tirer plus d’attention sur cette maladie (…), à prendre en compte la pathologie dans sa globalité et savoir qu’il existe des médicaments qui peuvent agir et prévenir le risque de ré fracture», a déclaré le Dr Aldo Mavinga, rhumatologue aux Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK), en marge de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie, célébrée le 20 octobre de chaque année.
«L’ostéoporose touche une femme sur trois et un homme sur cinq après l’âge de 50 ans (dans le monde) avec des multiples conséquences en termes des fractures du squelette. À ce jour, nous martelons sur l’importance de cette maladie définie comme la plus fréquente des maladies qui fragilisent le squelette», a-t-il expliqué.
Il a souligné que la sensibilisation de la population et du personnel médical reste le maître mot. Ce spécialiste a fait savoir que l’ostéoporose est une maladie silencieuse peu connue, peu diagnostiquée et moins soignée qui évolue à bas bruit jusqu’à ce que se révèle la fracture ostéoporotique.
Cette maladie du squelette caractérisée par une diminution de la masse osseuse et une augmentation du risque de fracture, a-t-il dit, est favorisée par les facteurs de risque modifiables, notamment l’alcoolisme, le tabagisme, le manque d’activité physique, une alimentation faible en calcium et en vitamine D…) et les facteurs de risque non modifiables, tels que la prédisposition génétique, le sexe féminin, l’âge avancé, la ménopause et les antécédents de fracture de la hanche.
«La prévention de l’ostéoporose consiste à surveiller les facteurs de risque modifiables cités ci-haut, en encourageant une alimentation riche en vitamine D (présent dans les poissons frais) et s’exposer au soleil», a-t-il conseillé.
En RDC, comme en Afrique subsaharienne et dans le monde, les statistiques ne sont pas connues. Mais les études en cours dans le service de rhumatologie des CUK montrent quelques résultats traduisant le faible niveau de connaissance de cette maladie par la population et le personnel soignant.
ACP/ODM