Kinshasa : nécessité pour la prise en charge rapide des accidentés des voies publiques

Kinshasa, 18 mai 2024(ACP).- La nécessité pour la prise en charge rapide des accidentés des voies publiques, a été préconisée samedi au cours d’une conférence à Kinshasa en République démocratique du Congo, sous le thème : « Les urgences médico-chirurgicales : les recommandations dans la prise en charge ».

« Il est important de prendre en charge très rapidement les accidentés des voies publiques. Cet appel consiste à sensibiliser la population notamment les politiques et la police à réglementer la circulation routière, et les autorités à agir pour mettre fin au désordre ainsi qu’au chaos auquel nous assistons sur nos routes », a déclaré Dr Moïse Kasongo du service de traumatologie orthopédie des Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK).

Pour ce médecin qui a axé son intervention sur : « La prise en charge urgente des accidents des voies publiques : cas des fractures fermées et ouvertes »,  a fait savoir que l’indiscipline des usagers de la route, la circulation dans les sens opposés, la mauvaise qualité des routes, la circulation des voitures précaires et le manque de courtoisie routière seraient à la base des accidents des voies publiques.

Selon lui, tous ces désordres peuvent être évités et corrigés afin d’améliorer non seulement la sécurité des usagers de la route, mais aussi prévenir des accidents causant des décès et des handicapes.

« Les corps médicaux ne  doivent pas rester indifférent dans les lieux d’accidents. Ils doivent intervenir en maîtrisant le saignement avant de ramener les accidentés à l’hôpital », a-t-il insisté.

« L’idéal serait qu’il ait un numéro vert d’appel et une structure bien organisée par l’État, telle que l’équipe médicale d’urgence, dotée des moyens pour que les personnels de santé qualifiés puissent intervenir en premier dans les lieux d’accident. Les gestes de secours consiste à sécuriser le lieu et les victimes », a-t-il préconisé, avant de signifier que seuls les personnels médicaux savent comment transporter les accidentés pour ne pas aggraver le cas ou des lésions subies.

 Le Dr Kasongo, a recommandé aux autorités d’agir afin de régler tous les désordres routiers en imposant la discipline et la courtoisie routière.

Au ministre de la Santé, étant médecin, d’organiser une équipe médicale avec un système d’appel et de ramassage des accidentés des voies publiques.

La prise en charge des AVC doit se faire en moins de quatre heures

De son côté, le Dr. Yves Yanga anesthésiste et réanimateur aux Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK), a indiqué que la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) doit intervenir en moins de quatre heures de l’apparition des premiers signes, afin de limiter la présence des lésions et des dégâts irréversibles.

« Cette prise en charge en soins intensifs est pluridisciplinaire, c’est-à-dire elle fait intervenir plusieurs spécialistes notamment neurologue, neurochirurgien, cardiologue, réanimateur afin de limiter la survenue des séquelles »,  a-t-il dit.

Ce spécialiste a relevé qu’il existe trois types des AVC, notamment ischémique (lorsque les vaisseaux sont bouchés et incombe 80% des cas), hémorragique (lorsque les vaisseaux saignent et incombe 15% des cas) et l’accident ischémique transitoire dont les signes disparaissent dans une heure. Tous ces AVC se manifestent par les mêmes symptômes.

Le Dr Yanga, a demandé au gouvernement de faciliter l’accès au scanner, conformément aux recommandations internationales stipulant que tout patient présentant les signes d’AVC doit faire un scanner dans les soixante minutes après le diagnostic.

« Nous félicitations les autorités pour la réussite de la gratuité de la maternité, un programme de la couverture santé universelle. Nous implorons aussi l’instauration de la gratuité du scanner, une fois fait, les nombres d’AVC soignés vont augmenter et le nombre de patients avec séquelles va totalement diminuer », a-t-il rassuré.

Plusieurs thématiques ont été abordées au cours de cette conférence organisée par « Cortex santé », notamment « la prise en charge des hémorragies en gynécologie- obstétrique »   par le Dr Précia lukunda. ACP/KKP

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